Le hareng de bismarck

Publié le 30 août 2015 par Lorraine De Chezlo
de Jean-Luc Mélenchon
Pamphlet - 200 pagesEditions poche Plon - mai 2015
Le modèle allemand n'est pas assez critiqué et Jean-Luc Mélenchon ne supporte plus le plébiscite médiatique et politique majoritaire, alors il se doit de l'ouvrir.
C'est du Mélenchon, la même verve, la même éloquence, le même sens de la formule, à l'écrit qu'à l'oral. La même tendance au manichéisme aussi. Des phrases un peu alambiquées parfois. Mais l'essentiel est dans le message qu'il cherche à faire passer, et qu'il s'efforce d'argumenter. La politique allemande en matière européenne est dès le début impartiale, cherchant à préserver les intérêts germaniques. Avec parfois mauvaise foi, comme dans le cas de la crise grecque actuelle ou l'annulation de la dette est rejetée, alors que par trois fois dans le passé l'Allemagne n'a pas remboursé sa dette (notamment auprès des Grecs)  et que lors de l'annexion de l'ex Allemagne de l'Est, la parité des monnaies a été validée, gonflant ainsi les devises germaniques.
Extrait :"Goûtez, je vous prie. Quand François Hollande vint lui rendre visite au bord de la Baltique, Angela Merkel avait préparé un petit cadeau pour lui ! C"était un tonnelet de "harengs Bismarck" ! On appellerait ça un "message sicilien" dans le film "Le parrain". Le hareng a des arêtes qui peuvent rester en travers de la gorge. Il y a de quoi. Bismarck est l"agresseur de la France. Victorieux, il fit couronner le premier empereur des Allemands dans la galerie des Glaces…"
Il s'attache aussi à descendre en flèche le mythe du modèle écologique allemand, le renvoyant au rang de premier émetteur de GES de l'Europe, Un avertissement pour que d'autres voix européennes puissent s'élever, et d'autres voies trouvées pour l'Europe démesurément capitaliste, trop peu unionniste et commune.
L'avis de Pascal b. - Mediapart