Bâton merdeux
Tout le monde s'en plaint, mais tout le monde est le premier à se faire photographier avec, à poser placidment, puis, en repartant, à s'en prendre un coup dans le nez. C'est l'invention de l'année : la perche à selfie. Comme tous les outils, ça a deux faces, le bien et le mal. Son ancêtre est le parapluie, aussi dangereux fermé qu'ouvert. Les gens grands comme moi s'en prennent habtuellement plein la fiole. Baleine dans le nez, coup de flotte sur le front (quand le pébroc est secoué avant repli), ruissellements glacés sur les jambes, et j'en passe. La perche est tendue à tous ces petis incidents qui font le sel de la vie. Enfin, celle de ces petits diablotins d'emmerdements qui parsèment la journée de mini bosses et de dérangements, souvent infimes, mais ô combien stressantspar leur enfilade.
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