Plusieurs fois par an, j'essaie d'initier mes deux filles, six et cinq ans, à l'écriture en leur proposant d'écrire leur propre histoire. Je leur pose quelques questions : quels personnages ? Que font-ils ? Comment sont-ils ? Chacune d'entre elles a le droit d'écrire, mentalement car c'est moi qui tape, une phrase sur deux. Un vrai travail à six mains. Je vous laisse juger.
Le trésor perdu
des pandas farceurs
Par Poème et Venise Cabon
熊 貓
(panda en mandarin, « ours chat »)
Il était une fois trois petites pandas. Elles s'appelaient Panchelle, Frinelle et Fleur d'oranger. Les trois sœurs vivaient en liberté dans une forêt de bambous dans le centre de la Chine. Arielle, la maman, cuisinait des gâteaux dans la cuisine familiale. Le papa, Pruneau, était en train de tondre la pelouse. Les trois sœurs jouaient à cache-à-cache. Panchelle, vêtue d'une jupe rose et mauve, comptait près d'un arbre.
– yī, èr, sān, sì, wu, liù, qī, bā, jiu, shí. (Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix en chinois).
Ca y est, j'ai fini. Je viens vous chercher, dit-elle à ses deux sœurs qui se cachaient dans les buissons
de bambous.
A l'endroit où Fleur d'oranger et Frinelle se tenaient, un arc-en-ciel apparut. Et comme elles connaissaient la légende comme quoi chaque arc-en-ciel montrait le chemin d'un trésor, elles décidèrent de suivre le chemin de l'arc-en-ciel.
Pendant ce temps-là, Panchelle cherchait ses sœurs dans les bambous. Elles ne les trouvaient pas. Après plusieurs minutes passées à les chercher, elle retourna vers la maison. Très gourmande, Panchelle s'arrêta en chemin pour cueillir des pousses de bambous et les mettre dans son sac-à-dos en forme de panda.
Arrivée à la maison, ses parents lui demandèrent où étaient ses sœurs. Panchelle répondit qu'elle ne savait pas. Puis, en voyant l'arc-en-ciel, dit :
– Moi aussi, je connais la légende.
– Pardon, Panchelle. Que dis-tu ? demanda son père, les sourcils froncés.
– Rien, papa. A tout à l'heure. Je crois que je vais les retrouver.
Bon. Mais ne soyez pas en retard pour le repas surtout.
Panchelle se mit en route. Et, à la moitié du chemin, elle vit deux points noirs et blancs. C'était ses deux sœurs, Fleur d'oranger et Frinelle. Elles marchaient lentement, un peu fatiguées par tout le chemin parcouru.
Panchelle, qui était l'aînée, connaissait mieux la route que ses deux sœurs. Elle prit un raccourci pour arriver avant elles à l'endroit du trésor. Au pied de l'arc-en-ciel, se trouvait un coffre rempli de bijoux, de choux, de cailloux, et de quatre robes, noires et blanches avec des bretelles. Malicieuse, Panchelle cacha le trésor derrière des buissons, juste à côté de la chute de l'arc-en-ciel. Un peu plus tard, Fleur d'oranger et Frinelle arrivèrent, mouillées par la pluie et la sueur. A leur grande surprise, aucune trace du trésor.
– Mais où est-il ?, demanda Fleur d'oranger.
- Ce n'est pas possible. On nous a menti. Il n'y pas de trésor au pied de l'arc-en-ciel de la grande montagne, regretta Frinelle.
Pendant ce temps, Panchelle regardait la scène et ne pouvait s'empêcher de rire. Ses sœurs entendirent ses bruits. Elles approchèrent, avec crainte, de l'endroit de sa cachette. Avant d'être découverte, Panchelle se leva en criant « Bouh, bouh, bouh ».
Sans savoir qui leur faisait cette mauvaise surprise, les deux sœurs tombèrent en arrière, les quatre pattes en l'air, dans le ruisseau qui coulait par là. Trempées, elles se relevèrent en criant : « Zoboumafou ! Zoboumafou ! », du nom du monstre qui venait parfois dans leurs cauchemars. Et elles retournèrent en courant vers leur maison sans se retourner. En reprenant le même chemin qu'à l'aller, Panchelle, chargée du coffre au trésor, arriva avant elles dans la maisonnée.
– Mes sœurs, où étiez-vous ? Je vous ai cherchées partout.
– On steack hâché. Hi, hi, hi
– Oh, vous êtes toutes trempées. Que s'est-il passé ?, demanda Panchelle en faisant un clin d'œil à ses parents à qui elle avait raconté toute l'histoire.
– On était cachée dans un ruisseau, dit Fleur d'oranger
– Même pas peur de l'eau, se vanta Frinelle
– J'ai une surprise pour vous, mes sœurs.
– Ah, bon ? Pour nous ?
– Oui, oui. Pour vous. C'est le trésor de… Zoboumafou.
Les deux sœurs se regardèrent et se mirent à rire.
– C'était toi le monstre, Panchelle.
– Oui et non. Oui, c'était moi, et non je ne suis pas un monstre car il n'existe pas.
– Et Panchelle ouvrit le coffre et partagea les robes, les cailloux, les bijoux et les choux. Et bien sûr les pousses de bambous.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 08 décembre à 03:06
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