L'autre soir, j'écoutais une émission de France Culture, Du grain à moudre. On interrogeait des réalisateurs de films vivant en banlieue. On leur demandait ce qu'ils pensaient des films tournés sur la banlieue. Eh bien beaucoup de mal. Ces films la montrent comme une sorte de champ de bataille, une zone de non droit, alors qu'il s'y trouve des gens très estimables et qui y vivent dignement. En outre leurs réalisateurs monopolisent les crédits à la création, et en privent les talents de banlieue. Le haine n'est pas un film sur la banlieue, mais le sentiment qu'ont les banlieusards vis-à-vis de son réalisateur.
Mais, il y avait mieux. Ces gens semblent avoir fait contre mauvaise fortune bon coeur. Ils en reviennent aux fondements de l'art. Ils ne réalisent pas de films pour gagner de l'argent mais pour exprimer ce qu'ils ont dans le coeur. C'est ce que permettent le numérique et les copains. Et s'il y avait de l'espoir ? Et si le changement venait de la banlieue ?