Thermes romains

Publié le 29 août 2015 par Aelezig

Les thermes étaient des établissements de bains publics de la Rome Antique.

C'est à l’origine une idée grecque, mais les Romains l’ont considérablement améliorée. Selon les découvertes archéologiques, les premières installations de bains datent de 2500 ans av. J.C., mais la pratique du bain est attestée dès la fin du Ve siècle av. J.C. en Grèce.

Thermes de Dioclétien, Rome

Les premiers thermes sont privés, les thermes publics n'apparaissent qu'au Ier siècle avant J.C. Mais des particuliers proposent des bains froids et chauds et parfois des massages. Il faut attendre -27 pour voir apparaître les vrais thermes, sur l’ordre de Marcus Vipsanius Agrippa, un ami de l’empereur Auguste. Ce dernier vient dans des bains froids préconisés par le médecin marseillais Antonius Musa. Les bains froids s'ajoutent donc aux salles tièdes et chaudes, et les thermes se répandint dans tout l’Empire. Même les villes pauvres en possèdent. La construction et les coûts de fonctionnement sont assurés par les finances publiques.

Les Romains se rendent aux thermes pour l'hygiène corporelle et les soins complets du corps. Mais ce lieu a aussi une fonction sociale importante : les thermes font partie intégrante de la vie urbaine romaine. On s’y lave, mais également, on y rencontre ses amis, on y fait du sport, on joue aux dés, on se cultive dans les bibliothèques, on peut même y traiter des affaires ou se restaurer.

Tous les Romains s'y rendent, sans distinction de classe sociale. Ils sont ouverts aux hommes et aux femmes, mais dans des parties différentes et/ou à des heures différentes. Le prix d'entrée est modique.

Seules les villas des classes aisées disposent de bains privés et de toilettes. Souvent, pour se faire valoir, les riches bourgeois édifient des thermes luxueux qu'ils mettent gratuitement à la disposition du public. 

A la fin de l'Empire romain, les bains deviennent mixtes.

Plan des thermes d'Herculanum

Un établissement comprend :

  • l’apodyterium (vestiaires) ;
  • le sudatorium (salle de transpiration) ;
  • le caldarium (bain chaud) ;
  • le tepidarium (bain tiède) ;
  • le frigidarium (bain froid).

Le sol est recouvert de mosaïques et chauffé par un système de chauffage par le sol et de réservoirs : l'hypocauste, alimenté par un foyer attenant. Les fumées du foyer sont évacuées par des conduits situés dans l'épaisseur des murs qui les chauffent par la même occasion. L'approvisionnement en eau est effectué grâce aux aqueducs. Pour les "besoins urgents", on va aux latrines.

Les thermes sont souvent complétés d'une palestre pour l'exercice physique et d'une piscine. Les grands thermes de l'époque impériale constituent de vastes complexes de loisirs, avec des jardins, des salles de spectacle, des bibliothèques.

Les Romains suivent un « parcours » d'échauffement progressif puis de refroidissement. Tout d'abord, ils déposent leurs vêtements dans les vestiaires, gardés par des esclaves, puis ils s'échauffent en faisant du sport au gymnase pour transpirer (jeux de balles, course à pied, haltérophilie) ; ceux qui n'aiment pas l'effort physique vont dans le tepidarium, salle tiède, pour transpirer.

Une fois trempés de sueur, ils passent aux bains chauds, dans le caldarium, se frottent la peau à l'aide d'un ustensile appelé le strigile, sorte de racloir en fer recourbé puis ils pénètrent dans l'étuve.

Ruines des thermes de Nice

Ils se reposent puis passent aux bains tièdes, ensuite aux bains froids, et enfin, ils vont se faire masser, épiler ou encore parfumer... Généralement, ils s'enduisent le corps d'huile.

Bibliothèques, salle de repos ou de conversation, jardins, gymnase et lieux de promenades faisaient partie du « complexe » des thermes et offrent la possibilité de prolonger ce moment de détente agréable pour le corps et l'esprit. On peut aussi y écouter des orateurs.

D'après Wikipédia