En salle depuis plusieurs semaines un peu partout dans le monde, ce n’est que mercredi dernier que le reboot des 4 Fantastiques est sorti en Belgique. Adaptation moderne et résolument nouvelle de la plus ancienne équipe de super-héros Marvel, le film se concentre sur quatre jeunes génies qui se retrouvent projetés dans un univers alternatif et dangereux, qui modifie leurs formes physiques mais aussi leurs vies de façon radicale. Ils devront apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités et à travailler ensemble pour sauver la Terre d’un ancien allié devenu leur ennemi. Réalisé par Josh Trank, le long-métrage réunit notamment au casting Miles Teller, Kate Mara, Michael B. Jordan et Jamie Bell.
Littéralement lynché par la critique (et par une bonne partie du public) depuis sa sortie américaine et française au début du mois, c’est avec une certaine appréhension que je suis allé découvrir mercredi le reboot des 4 Fantastiques. Un reboot qui, une fois n’est pas coutume, n’est pas totalement dénué de sens puisque non seulement les premiers films sont déjà vieux de quelques années maintenant, mais ils sont également perfectibles à bien des égards. De quoi donc offrir, avec cette nouvelle version, une copie bien plus reluisante des quatre super-héros. Malheureusement, si le film n’est pas aussi catastrophique qu’annoncé, il n’en demeure pas moins extrêmement décevant. A commencer par le scénario qui se révèle particulièrement épouvantable. La première partie du récit visant à installer les personnages n’est pourtant pas inintéressante mais les choses se gâtent rapidement dès lors qu’ils obtiennent leur pouvoir. Entre incohérences frappantes, énormes ficelles et dialogues creux, le film peine à captiver et ne convainc jamais vraiment. Quant aux scènes d’action, elles ne marquent assurément pas les esprits !
Finalement, le seul véritable élément de satisfaction réside dans le casting, jeune mais talentueux, qui parvient à incarner très honorablement des personnages pourtant pas forcément bien écrits. A l’exception de Reed Richards, très bon Miles Teller, qui dispose d’un tant soit peu de consistance, les autres protagonistes manquent en effet cruellement de profondeur et de personnalité. On se consolera néanmoins en se disant que ça aurait pu être bien pire avec des comédiens moins prometteurs. Car en l’état, il faut reconnaître que l’ensemble se laisse quand même suivre sans trop de difficulté et que la direction artistique tient plutôt bien la route (même si l’autre dimension ne se distingue certainement pas par la richesse de son environnement). Du coup, à défaut d’être pris par la partie dramatique du récit, on a au moins la possibilité d’apprécier la relative beauté des plans et la mise en scène correcte, mais pas transcendante, de Josh Trank. Un constat que l’on ne peut malheureusement pas étendre aux dialogues puisque, à l’instar du film dans sa globalité, ceux-ci sont excessivement prévisibles.
En définitive, sans être la purge annoncée, Les 4 Fantastiques se révèle donc tout de même décevant à plus d’un titre. Non seulement le film s’avère particulièrement pauvre en action, mais il souffre également d’un manque cruel de profondeur. Si la première partie visant à présenter les personnages n’est pas dénuée d’intérêt, la seconde est en revanche complètement insipide. Heureusement, le casting, lui, est à la hauteur et sauve le film du naufrage total.