Magazine Culture
"Du grand pestac' à l'américaine", c'est ce à quoi je m'attendais au visionnage de ce nouveau Mad Max. Et de ce point de vue là je n'ai pas été déçu car tout est là. Les images de synthèse qui en jettent (souvent beaucoup trop pour être honnêtes). Le rythme trépidant (oui, j'avoue j'ai ouvert la bouche en grand à de très nombreuses reprises). La production, ou plutôt la super méga giga superproduction colossale. Mais il y a aussi le talent du metteur en scène de tous les Mad Max, George Miller, qui nous gâte 30 après le précédent de la série. Alors vous me direz qu'il a entre temps, il y a 20 ans, réalisé Babe. Oui, mais le registre était fort différent. Car ici, dans cet univers post-apocalyptique cyberpunk, le grandiose côtoie la mort au quotidien. On est tout de suite plongé dans l'action qui nous tient en haleine tout au long des deux heures que dure ce long métrage. Enfin long, il paraît incroyablement court et on attend la suite avec une impatience non dissimulée. Ce sera Mad Max : The Wasteland qui promet déjà d'être un succès (la mécanique est bien huilée). Alors oui, Hollywood change, se réinvente, nous propose des acteurs parfois moins charismatiques et moins doués (surtout moins chers à rémunérer), mais tant que de tels spectacles sont produits, le public reste heureux. J'ai particulièrement aimé les scènes très noires, par exemple quand le sol de la terre est gelée et que des êtres montés sur des échasses parcourent un univers désolé et froid. Je me suis senti comme j'étais enfant à la découverte de Dark Cristal : plongé, immergé dans un autre monde entre rêve et cauchemar. Comme plus tard aussi en découvrant la cité des enfants perdus. Il y a de ça et de certains jeux vidéos aussi, plutôt du côté des meilleurs Final Fantasy. Rien de neuf en fait mais pourtant très appréciable et on en redemande! Une excellente surprise donc pour moi. Et vous? Le film vous a plu?