Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) est formel : si un plan d’action ambitieux n’est pas mis en oeuvre dès maintenant, il sera difficile voire impossible de maintenir la température à la surface du globe en deçà du seuil des +2°C de réchauffement (par rapport à l’ère préindustrielle). Au-delà de ce seuil, le monde devra faire face à des conséquences irréversibles pour tous, en particulier pour les populations les plus fragiles, les femmes et les enfants en premier lieu.
Face aux événements naturels extrêmes de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses, les niveaux de pauvreté et de vulnérabilité des populations vont s’accroître sensiblement. Les projections les plus optimistes concernant le réchauffement climatique prévoient que le taux de sous-alimentation en Afrique augmentera de 25 à 90% d’ici à
2050.3 Si rien n’est fait pour relever le défi climatique, les changements à l’oeuvre menaceront de réduire à néant les progrès atteints ces dernières années dans la lutte contre la faim et la sous-nutrition.