Ces petits écriteaux pris en photos sur le marché de Portobello road me font pas mal sourire. Le " club des vieilles femmes grincheuses "ou encore " épouse et chat disparus, récompense pour le chat " et son pendant " mari et chien disparus, récompense pour le chien "... La chute, inattendue, est franchement drôle. Ça me rappelle aussi un peu l'amour vache version Raymond et Huguette.
Pourtant je n'arrive pas à m'empêcher de regretter qu'il y ait encore de nos jours autant d'incompréhension entre les hommes et les femmes. À croire qu'on ne parle pas la même langue et qu'on vit finalement vraiment sur des planètes différentes. (M☠@☂∗ !!!! John Gray n'a quand même pas raison !!!)
Bon, ok. Je n'ai plus 4 ans et j'ai eu largement le temps de constater que les sexes opposés (et les générations éloignées) avaient parfois du mal à communiquer et à se comprendre.
Je me figurais toutefois, que nous avions tous suffisamment conscience de nos différences respectives pour adopter le point de vue de " l'autre ", pour arriver ou du moins pour essayer de nous mettre à la place de notre interlocuteur ...
Oups. Erreur fatale. L' empathie ou un minimum de recu l et/ou de psychologie font encore défaut à pas mal de nos congénères (hommes ou femmes).
Prenons l'exemple du " harcèlement de rue ". J'ai récemment tenté d'aborder ce sujet avec des amis mâles/mecs/hommes que j'aime bien, loin d'être des vieux machos ou des gros relous (enfin à ce que je croyais).
Plus exactement après un clash entre amis, j'ai voulu apaiser les choses ( des fois je ferais mieux de m'occuper de mes affaires d'ailleurs).
Le pitch : Machin qui s'imagine faire des compliments à machine en la bombardant de " t'es une bombe ", " t'es trop bonne ", " wahou quelle cambrure " à longueur de temps. Au bout d'un moment (quelle patience!), Machine n'en pouvant plus, intime à Machin d'arrêter immédiatement ses remarques. Et là c'est le clash !
En parlant avec Machin, celui-ci m'explique qu'il ne comprend pas pourquoi Machine s'emporte, qu'il n'a rien fait de mal, au contraire il pense avoir été des plus agréables, des plus courtois avec la demoiselle en lui signifiant ainsi combien il la trouve charmante !!
Rhaaaaaaaaaaaa ! Mais non ! Ohé ! Il y a quelqu'un dans ce ciboulot ? Comment ne peut-il pas réaliser que ses paroles étaient -par tant de lourdeur et d'insistance- des plus blessantes et pénibles ?!?
Comment se fait-il qu'aujourd'hui, il faille encore expliquer qu'une femme puisse se mettre en valeur (maquillage, vêtements...) pour se plaire et pour avoir une bonne image d'elle même, que non tout ce qu'elle porte, tout ce qu'elle fait n'est pas uniquement destiné à attirer l'attention et que décidément non, il ne s'agit pas là d'une invitation à tous les hommes qui croisent son chemin.
Et curieusement je crois aussi comprendre un peu ces hommes. Maladroits. Très maladroits même parfois. Bien intentionnés au départ. (Mais si, je suis sûre qu'il y en a encore, ne soyons pas si négatives.) Qui sincèrement souhaitaient faire un petit compliment et qui se retrouvent étiquetés " harceleurs " ou " gros lourdauds ". (Aucune excuse en revanche pour les mains baladeuses et les gestes déplacés.)
Comment alors ne pas se sentir frustrés et en colère après " toutes ses femmes " qui vous remballent et jouent " les princesses " hautaines ? Peut être en essayant simplement 2 minutes à la place de la nana qui vous a ignoré ou rejeté... Vous finirez peut être pas comprendre pourquoi vos mots peuvent blesser au lieu de charmer ou de séduire...