Ashley Madison souhaitait mettre votre conjointe aux enchères

Publié le 27 août 2015 par _nicolas @BranchezVous

Si la maxime d’Ashley Madison n’était pas suffisamment provocatrice, la récente fuite de courriels de ses administrateurs révèle que l’entreprise planchait sur une application encore plus odieuse.

Rappelons qu’outre les renseignements personnels de plus de 30 millions des membres du controversé site de rencontres, la seconde fuite liée au piratage d’Ashley Madison comprenait également une archive de 19 Go de tous les courriels de son fondateur, Noel Biderman, officiellement PDG de la maison-mère de l’entreprise, Avid Life Media.

Le blogue The Daily Dot a récemment analysé le contenu de ces courriels avant de faire la découverte d’une application permettant à des hommes d’estimer la valeur marchande de leurs femmes.

Combien vaut votre femme?

L’information provient d’un échange de courriels daté de juin 2013 entre Biderman et Brian Offenheim, vice-président de la création.

Un aperçu de l’application What’s Your Wife Worth (Image : The Daily Dot).

Le concept de l’application? Inviter les utilisateurs à publier une photo de leur épouse afin de permettre aux autres membres d’en faire l’évaluer sur une échelle de 1 à 10. Selon la moyenne des notes obtenues, une conversion en dollars aurait alors été appliquée afin de déterminer la valeur monétaire de la conjointe de l’utilisateur.

Selon Ashley Madison, il semblerait qu’une femme vaut en moyenne 162$ (Image : The Daily Dot).

Dans l’un de ses courriels, Biderman a proposé que l’on offre deux options à l’utilisateur : «publier votre femme» et «miser sur la femme de quelqu’un d’autre». Bien entendu, on ignore à quel point cette suggestion devait être prise au pied de la lettre, ou si de réelles sommes d’argent devaient être échangées.

Heureusement, l’application semble être demeurée inachevée, malgré l’enthousiasme flagrant du patron de l’entreprise. En février 2014, Biderman a demandé où en était son développement. Un collègue aurait alors répondu que l’application était «horriblement programmée» en joignant un fichier de la version Android incomplète au courriel.