Le canard a été entièrement découpé, recouvert de thym, d'épices et d'olives noires,mis au réfrigérateur une nuit. Le lendemain il a été cuit plusieurs heures en cocotte, avec des tomates confites, du vin et un fond de volaille. La recette est d'une simplicité extrême, mais ce qui a fait que nous étions en face d'un grand plat, est la sélection de cette volaille. C'est un canard mulard (Lire ICI )
Le dessert est un bavarois au chocolat blanc monté sur une base de spéculoos. J'ai émulsionné dans un peu d'orange, un melon et mis au siphon.
La bouteille de la soirée, selon moi est Château Musar, une belle découverte!
Le vin est d'une impressionnante complexité olfactive tout en fleurs séchées combinées de noyau et de cerises fraîches. La bouche est confondante de saveurs, de tannins fins et ciselés et la longueur offre une rémanence aux multiples rebonds de fruits et de fleurs...
Châteauneuf du Pape : Beaucastel 2000
carafé trois heures avant d'être dégusté
La robe est soutenue de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du disque. Le bouquet est net et intense, avec des arômes de cerises kirschées, de boite à épices, de tapenade, d'herbes aromatiques, et des notes chocolatées, et de menthol. La bouche est élégante, les tannins sont fondus, les sensations sont ascendantes, le milieu de bouche est bien tenu par un corps dense, d'une juste concentration, et velouté, agrémenté de fruits séduisants. La finale est longue, richement dotée, complexe, avec une petite note chaleureuse lors de la première dégustation, qui disparaît le deuxième et troisième jour offrant alors une très bonne harmonie à cette finale. Note potentielle 17,5 , note plaisir 16 ( première dégustation)
Saint Estèphe : Lafon Rochet 1996
mis en carafe trois heures avant la dégustation
La robe est profonde, de teinte pourpre à rubis. Le nez est bien ouvert avec des arômes de poivron plutôt vert, de cassis, d'épices douces, de résine et d'humus. La bouche est assez souple en attaque, le vin prend de la puissance dans un centre assez tannique, très finement charnu et assez fruité. La finale est autoritaire, fraîche, marquée par une nette amertume, et une sensation végétale qui masque le fruit. Une déception. Noté 12, sans réel plaisir.
Liban : Château Musar 2003
carafé deux heures avant le premier service
La robe de couleur rubis à orange est diaphane. Le bouquet intense évoque les cerises, les merises, la roseraie, les épices orientales, avec des notes de fruits noirs, et une petite touche animale qui ne s'amplifie pas. La bouche est délicate dans une construction allongée, les tannins imperceptibles se trament dans un corps fuselé, fin, délicatement charnu , sensuel, rehaussé de fruits épicés intenses. La finale est élancée, très aromatique, avec des tannins un peu secs qui manquent un peu d'enrobage ( chair) avec cependant un équilibre satisfaisant. Noté 16,5 même note plaisir
Pomerol : Trotanoy 1995
Le vin est bouchonné !
Sauternes : Sigalas Rabaud 2001
Le vin est lui aussi bouchonné.
Monbazillac : Tirecul La Gravière : cuvée Madame 1997
mis en carafe avant le service
La robe est ambrée. Le nez est intense, avec des arômes de fruits rôtis ( abricot dominant ) de safran, de curry, de figues, de dattes, de raisins de Corinthe, de champignons nobles. La bouche est riche, concentrée, onctueuse, ample, volumineuse, dotée d'intenses fruits rôtis. La finale est longue, voluptueuse, intense, très persistante, avec une fraîcheur sous jacente qui maintien un équilibre satisfaisant. Noté 16,5, même note plaisir. Une bouteille qui me semble très évoluée pour son âge