Ce n’est pas un état des lieux, bien au contraire, le plus souvent c’est en début d’année qu’il est coutume de faire un bilan. Je laisse travailler ma tête bien assez toute l’année dans toutes les directions pour éviter la chose par écrit. Un été se termine, un autre recommence…
J’ai passé moins de temps devant mon ordinateur, j’ai purgé mes yeux, passé du temps ailleurs, différemment. Toujours cette envie forte de ne pas quitter cet endroit que j’aime, ma vie numérique n’est pas que virtuelle, c’est bien plus complexe que cela. J’ai à ce titre au tout début de la saison estivale abandonné mon compte personnel Facebook pour ne garder que mon état de blogueur. J’en suis heureux, je ne fais qu’un, j’ai mis un certain temps à m’opposer, à me comparer, mais foncièrement je suis le même, c’est une suite logique. Il n’est qu’un espace créatif, rien de plus et rien de moins. Il m’arrive de trouver la chose pathétique et de me dire que je devrais passer du temps autrement mais je me souviens du début, du point de départ, de la genèse.
Mon changement de vie il y’a bientôt dix ans a supprimé un quotidien d’une petite blonde que j’aime si fort. Faire travailler la machine à penser différemment, tenter de combler cette solitude dont tu ne te feras jamais, celle de ton enfant. Avec le temps on compose, mais jamais au grand jamais on ne pourra s’habituer, c’est une cicatrice et elle restera profonde. Pourtant, tout va bien. Un été se termine et un autre recommence pour ma fille, encore et encore. Décidément depuis que j’ai pris 43 ans le « middle life » n’est pas qu’une phrase. La nostalgie de sa jeunesse s’effaçant au fil du temps. Je n’apprendrais rien aux parents mais quel bonheur de la voir évoluer, affichant sa personnalité volcanique petit à petit.