La verite si je mens - 4/10

Par Aelezig

Un film de Thomas Gilou (1997 - France) avec Richard Anconina, Vincent Elbaz, Bruno Solo, José Garcia, Amira Casar, Richard Bohringer, Elie Kakou, Aure Atika, Anthony Delon, Gilbert Melki

C'était pas terrible, en fait...

L'histoire : Eddie cherche désespérément un boulot. Le hasard le fait tomber (au sens propre) dans la communauté juive du Sentier à Paris, grosse machine à tissu pour la confection. Son agresseur a fait tomber sa chaîne avec son étoile de David, et le patron d'une entreprise la ramasse en croyant qu'elle appartient à Eddie. Lorsque celui-ci lui raconte son histoire, l'homme décide immédiatement de le prendre sous son aile. Entre membres de la grande famille, on s'entraide. Eddie ne pige pas trop mais saute sur l'occasion : enfin un boulot. Il découvre donc le petit monde des juifs séfarades, tombe amoureux de la fille du patron, se fait des amis, et oublie totalement de leur préciser qu'en fait, il n'est pas juif...

Mon avis : Hier soir, j'étais seule à la maison, et je n'étais pas trop inspirée. Orange nous a pris la tête tout le week-end (gros problèmes de réseau) et hier c'est la plate-forme Canalblog qui faisait des siennes. Bon, il faut bien que "maintenance" se fasse ; mais la geek qui sommeille en moi voyait rouge, les neurones survoltés. J'hésitais donc entre revoir Jumanji, que j'avais-adoré-quand-j'étais-jeune, ou La vérité si je mens, première mouture, que j'avais-adoré-quand-j'étais-jeune... J'aurais peut-être dû regarder Jumanji...

Est-ce moi qui ai changé ? Suis-je désormais totalement réfractaire aux comédies ? Non, Certains l'aiment chaud ou La cuisine au beurre ou La folie des grandeurs ou même les récents Serial Noceurs ou Ted me font toujours rire. Mais que peuvent bien avoir en commun ces cinq films ??? Il faudrait que je fasse une analyse sérieuse de l'humour qui me touche. Y a forcément un côté burlesque, que je traîne depuis Laurel et Hardy ou Charlot. J'aime aussi les répliques bien senties, inattendues. Et l'abondance de gags. Et les personnages un peu neuneus, qui provoquent la tendresse. Sinon je m'ennuie.

J'avais le souvenir d'un film extrêmement drôle... et là, c'est tout juste si je ne me suis pas endormie. Heureusement que mon phone faisait des blip blop m'annonçant des notifications Facebook ! Ah ah ah ! 

Le scénario est bêta, l'affaire du siècle concoctée par Eddie est ridicule et vouée à l'échec, on se demande comment un type peut être aussi crétin, les histoires d'amour font dans le premier degré, c'est niais et sans surprise. Et Delon fils joue comme un pied. Mais qu'est-ce qu'il est beau ! A part sa coupe de cheveux années 90, brushing coiffé décoiffé... à mourir de rire, cette fois !

Bien, il reste l'humour que provoque l'insertion d'un goy dans la communauté juive, avec quelques petits gags assez misérables et la faconde de José Garcia, qui en fait n'est pas tellement présent à l'écran. Ca fait pas grand-chose au final. Je crois que je préfère Rabbi Jacob (1973) ! Et donc, en résumé, à part Louis de Funès, point de salut !

5 millions d'entrées ! Belle performance. Que je ne mépriserai certainement pas vu qu'à l'époque, j'avais bien ri. Sans doute que la surabondance de films aujourd'hui entraîne d'une part une qualité moindre et d'autre part finit par nous rendre totalement blasés : on a l'impression d'avoir VU tous les gags de la terre un milliard de fois... Il n'empêche que Télérama - les méchants - disait assez justement à l'époque : "Les situations comiques sont usinées avec une régularité trop mécanique pour ne pas devenir prévisibles. Quant à la love story qui faufile l’intrigue, elle est d’une banalité insipide."

Je m'étais dit, si c'est bien, je me refais toute la saga. Bof, c'est mal barré.