Nicolas Sarkozy a reçu mercredi soir à l'Élysée quelques producteurs audiovisuels, dont Fabienne Servan-Schreiber. Questionné sur la redevance audiovisuelle, le président de la République a surpris ses interlocuteurs en se déclarant, soudainement, favorable à l'indexation de la redevance sur le coût de la vie.
Voilà qui tranche avec sa position exprimée le mardi 27 mai, lorsqu'au micro de RTL, le chef de l'État s'était catégoriquement prononcé contre toute hausse de la redevance : "C'est toujours comme ça en France, on commence par des augmentations de deux euros et puis, comme on les fait chaque année, à la fin, ça fait plus de deux euros", s'était-il exclamé. Avant d'ajouter : "Ma politique, c'est de diminuer l'État, de diminuer les prélèvements, de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assommés de prélèvements supplémentaires [...] Chacun a son idée pour faire un petit prélèvement de plus, je dis c'est non."
Nicolas Sarkozy a reçu mercredi soir à l'Élysée quelques producteurs audiovisuels, dont Fabienne Servan-Schreiber. Questionné sur la redevance audiovisuelle, le président de la République a surpris ses interlocuteurs en se déclarant, soudainement, favorable à l'indexation de la redevance sur le coût de la vie.
Voilà qui tranche avec sa position exprimée le mardi 27 mai, lorsqu'au micro de RTL, le chef de l'État s'était catégoriquement prononcé contre toute hausse de la redevance : "C'est toujours comme ça en France, on commence par des augmentations de deux euros et puis, comme on les fait chaque année, à la fin, ça fait plus de deux euros", s'était-il exclamé. Avant d'ajouter : "Ma politique, c'est de diminuer l'État, de diminuer les prélèvements, de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assommés de prélèvements supplémentaires [...] Chacun a son idée pour faire un petit prélèvement de plus, je dis c'est non."
60 à 100 millions d'euros en plus pour France Télévisions
En acceptant l'idée d'une simple indexation de la redevance sur le coût de la vie, Nicolas Sarkozy se rallie, ainsi, à la position unanime de la commission Copé. C'est aussi la position que Christine Albanel, ministre de la Culture, a toujours défendue auprès du chef de l'État. Son revirement témoigne de sa volonté d'apaiser le monde audiovisuel, un peu troublé par les largesses par ailleurs consenties en faveur des groupes privés, comme TF1 et M6. Ceux-ci vont, en effet, profiter d'assouplissements des règles publicitaires dès le 1er septembre .
En termes économiques, cela ne permettra pas de gagner grand-chose puisqu'"un euro de redevance supplémentaire rapporte 20 millions d'euros", explique un expert. Cette indexation ne rapportera pas plus de 60 à 100 millions d'euros à France Télévisions dont la publicité sera progressivement supprimée entre 2009 et 2012. Les parlementaires socialistes et communistes, qui ont claqué la porte de la commission Copé précisément parce que le chef de l'État semblait faire litière des recommandations de la Commission, sont donc pris à revers...
"Nous ne reviendrons pas siéger au sein de la commission Copé, déclare au Point le député socialiste Michel Françaix. Nous avons compris que les dés sont pipés. Ça se jouera toujours entre Sarkozy et Copé. Que la redevance soit indexée sur le coût de la vie est un non-événement car c'est la moindre des choses. J'étais personnellement favorable à ce que les résidences secondaires soient assujetties à la redevance. Ce qui aurait permis de faire entrer 180 millions d'euros dans les caisses de France Télévisions." Les socialistes estiment que la suppression totale de la publicité sur France Télévisions est une "fausse bonne idée", qu'elle oblige le gouvernement "à résoudre des problèmes qui n'existaient pas". La solution consistant à taxer les revenus publicitaires des chaînes privées est qualifiée de "rafistolage ridicule et pervers".
le point.fr