Sujet sensible que la relation maternelle: l’amour d’une mère et l’amour pour la mère. Christine Angot écrit une histoire qui parle au lecteur car elle ne triche pas et montre avec une vérité nue la complexité et les évolutions de cette relation humaine particulière et unique.
Ce livre nous montre comment différentes constructions d’une même réalité influencent la relation. En particulier, quand l’auteur inscrit cette relation maternelle dans l’histoire de la société et manifeste, ainsi, un amour inconditionnel particulièrement touchant.
Un beau travail d’écrivain pour trouver la justesse tant dans la simplicité d’écriture que dans la construction du récit. Quelques choix de style m’ont parfois gênée mais la profondeur du sujet l’emporte.
Je vous invite à lire l’interview de l’auteur dans Télérama :
(…) depuis très longtemps, je me dis que je vais essayer d’écrire ça : c’est quoi « avoir une mère » ? De quoi c’est fait, l’amour maternel (…) écrire l’histoire, dans le temps, de l’amour qu’on a pour sa mère, comment il se manifeste, de quelle façon il évolue, comment il conditionne les autres amours, ceux qui viennent après. Car les manifestations de cet amour changent au fil des années. On le croit intouchable, il ne l’est pas. Pas plus que le reste il n’échappe aux violences de la société. Même si on voit dans le livre qu’on peut en retrouver la racine, et que le sentiment lui-même ne change pas.
Edition. Flammarion, aout 2015
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