Depuis deux jours, lorsque je suis au lit et prête à m'endormir, je sens des tiraillements au niveau du vagin comme je n'en ai pas ressentis depuis très longtemps.
J'ai décidé, depuis un mois environ, parce qu'il est très difficile de trouver à Montréal des dessous 100% coton qui ont de l'allure, c'est-à-dire qui ne sont ni des Fruit of the Loom ni Hanes (très moches), et qu'après pratiquement deux ans (environ) sans douleurs, pas de relations sexuelles, des probiotiques tous les jours, une hygiène intime impeccable (jamais de savon, dessous nettoyés et rincés abondamment, pas de vêtements serrés à l'entre-jambe, etc.), je pourrais peut-être faire l'essai de porter ces mignonnes petites culottes 95% coton et 5% élasthanne de chez Aerie (les plus jolies et confortables qui soient). Ce que je fais depuis une semaine environ. En toute confiance et en tout confort, toute la journée. Sauf le soir à la maison et la nuit où je ne porte rien.
Mais depuis deux jours, avant de me coucher....des petits pincements secs, comme des éclairs de douleurs, aussitôt apparus, aussitôt partis. Et ce matin, je ne suis pas très confortable, une douleur diffuse, une chaleur, un inconfort, mais pas d'écoulement ni odeurs suspects....
Je sens poindre en moi une angoisse, un certain désarroi diffus.....à l'idée que cela recommence, parce que dans mon cas ça peut être le signe d'un déclenchement de douleurs intenses et continuelles, sans qu'il n'y ait ni infection, ni allergie ou inflammation. Et que cela peut durer des mois (cela a déjà été le cas).
J'ai déjà été diagnostiquée comme ayant eu une vaginodynie chronique (affection rare, mais réelle), qui s'est estompée dans le temps, les derniers mois (ce blogue est destiné à faire part de la réalité de cette condition).
Pour aujourd'hui, ce seront mes malheureuses culottes Hanes 100% coton, blanches, immaculées, avec vêtements amples. Et de penser que si je souffre trop, il existera toujours ce blogue qui, un temps, a été une source de réconfort non négligeable durant des moments difficiles. Parce que le pire, comme je l'ai toujours senti et écrit, c'est l'impuissance.
Sentir qu'on ne peut parler à personne de ses souffrances (parce que, franchement, avoir mal au vagin...c'est intime et personnel), qu'elles sont mystérieuses, liées à aucune maladie connue, et qu'il peut n'y avoir aucun soulagement à la clé, même temporaire. Des douleurs chroniques invalidantes, pratiquement immatérielles.
J'ai vraiment peur que ça revienne.