Depuis ma découverte des photos de Catherine Lupis Thomas lors du salon international de la photographie La Quatrième Image en 2013, je suis toujours restée en contact avec elle, prenant à chaque fois plaisir à découvrir ses expos. C'est donc pour découvrir ses nouvelles oeuvres que je suis allée jusque dans le 18e arrondissement samedi (et aussi pour voir l'expo en cours de la galerie Akiza, mais ça fera l'objet d'un autre billet).
C'est donc grâce à elle que j'ai découvert " THE place to be " cet été : le bar éphémère Ground Control ! C'est dans ces moments-là que je me dis que je ne suis définitivement pas (assez ?) connectée au monde branché parisien... Parce que ce lieu est quand même ouvert au public depuis le mois de mai (!!!) et qu'il fête sa deuxième année. L'année dernière il s'était installé sur le parking de la Cité de la Mode et du Design qui, à cette occasion, avait été transformé en entrepôt façon friche désaffectée.
Pour la petite anecdote, je suis allée, samedi, au Ground Control en imaginant que je me rendais dans une galerie pour découvrir la nouvelle expo de Catherine Lupis Thomas ! Imaginez donc ma surprise lorsque je suis arrivée sur les lieux ! Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas (parce que je sais bien que je ne suis pas la seule à ne pas être hyper branchée ! ), imaginez 5.000 m2 de béton et de rails (à la sortie de la station Marcadet-Poissonniers) transformés en " lieu de vie " pour bobos parisiens (oui oui j'assume même si je ne vais pas me faire que des amis). Ces entrepôts abritaient jusqu'à il y a 4 ans un atelier de réparation de locomotives de la SNCF. Avant de tout raser pour y construire des immeubles, la compagnie a accepté de signer, pour l'été, une convention d'occupation temporaire avec l'équipe de Ground Control.
Donc, comme je le dis juste au-dessus, les organisateurs voulait faire de cet endroit un " lieu de vie ". Ils ont donc imaginé cette friche comme une " mini cité " dans laquelle on trouve un terrain de pétanque, une trattoria, un bistrot, des bars, une scène, des baignoires, une salle de baby-foot, une brocante et même... un poulailler (mais non, vous ne rêvez pas...). Vous pouvez également découvrir un barbier, un tatoueur, des expos temporaires (comme celle de Catherine Lupis Thomas), un corner du cycle, des cours de danse ou de yoga et des ateliers de toutes sortes pour les " petits ", des pop-up stores de jeunes créateurs de mode... Franchement, je suis moqueuse (et je reste sur l'idée que ce côté " artistico-écolo " est quand même très bobo parisien), mais l'endroit est vraiment agréable car loin du bruit de la rue et qu'il fait bon s'installer tranquille dans un transat le long des rails tout en sirotant une boisson (alcoolisée ou pas selon l'heure ou l'envie du moment). Un petit bémol quand même : les longues files d'attente pour arriver à manger ou boire qui s'allongent au rythme du soleil qui se couche...
Voici quelques images pour vous faire une petite idée du lieu.
C'est donc, dans ce lieu de détente estival, que Catherine Lupis Thomas a installé les nouvelles oeuvres de la série " European Street Walk " qu'elle décrit par ces mots :
Un regard surréaliste sur notre environnement urbain haut en couleur, à travers la photo, le collage et la peinture. Avec pour credo " Vivre, observer, rire et crier haut et fort que l'on est heureux d'être en vie et libre de penser ".
J'ai retrouvé avec grand plaisir ses oeuvres qui mêlent avec brio photo, peinture acrylique et collages mais aussi l'artiste elle-même. Toujours aussi pétillante et pleine de joie de vivre. Comme toujours elle manie l'humour et la dérision avec beaucoup de finesse et pour percevoir tout ça il faut prendre le temps de regarder vraiment. Le travail de Catherine se marie parfaitement avec le lieu. Ici (à Ground Control comme dans les oeuvres) tout est en décalage dans un environnement urbain qui se décompose pour devenir autre chose.
Voici quelques photos de ses oeuvres avec un gros coup de coeur pour celle sur les artistes et la liberté. Cette poupée qui représente une femme qui lit malgré le monde qui s'effondre autour d'elle me plaît beaucoup. Il semblerait qu'un projet se profile à l'horizon... Mais chhuuuttttt... affaire à suivre...
Depuis quelques temps Catherine Lupis Thomas a " élargi son champ de création " en ouvrant une boutique en ligne dans laquelle vous pouvez acheter des tee-shirts à l'image de ses tableaux... plein d'humour. Je ne suis pas repartie les mains vides car elle a eu la gentillesse de m'en offrir un.
Pour aller découvrir par vous même les oeuvres de Catherine Lupis Thomas (et peut-être la rencontrer) tout en passant un bon moment voici toutes les infos dont vous avez besoin (attention, ça n'est pas ouvert tous les jours ! ) :
GROUND CONTROL
26 ter rue Ordener, Paris 18e - Métro Marcadet ou Marx Dormoy
Jusqu'au 15 octobre 2015
Horaires : du jeudi au dimanche de 11h à minuit - Mais attention " l'entrée est toujours libre à Ground Control, sauf quand la jauge est atteinte ", du coup à partir de 20h c'est plus compliqué.
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Finissons ce billet avec une musique entraînante et elle aussi, pleine de bonne humeur qui a un rapport avec une photo ci-dessus... Allez un petit indice c'est un graffiti !