Où apparaît le monde ?
Où apparaît le corps ?Où apparaissent les sensations ?Où apparaissent les émotions ?Où apparaissent les pensées ?Il était une fois un homme qui voulait sauver son pays et transformer le monde par la pratique des mantras. Il pratiquait avec rigueur, selon les règles transmises.Et pourtant, rien ne se passait. Son pays restait ce qu'il était. Il vivait au pied d'une montagne sacrée, il mangeait, il dormait, il se purifiait comme il fallait. Mais rien. Nulle révolution, aucun déchaînement de puissance divine.Frustré, il alla voir un jeune ermite dont on lui parlait depuis des années. Il le trouva dans la montagne, au pied d'une grotte aménagée. Le jeune homme était assis. Notre sauveur du monde se prosterna, lui expliqua toutes les pratiques qu'il avait faites en vain : "J'ai pratiqué encore et encore, j'ai récité des millions de mantras, mais rien ne se passe. Je ne comprends pas ce qu'est la pratique. A quoi sert-elle ?"Le jeune homme le regarda, en silence.PS : les "traductions" en sanskrit des œuvres tamoules de Ramana par Ganapati ne sont donc pas fiables. De même, ses interventions dans les Talks, où celles de ces disciples, sont tendancieuses : il est obsédé par les super-pouvoirs (siddhi) et la location du Soi dans le corps. Le disciple de Ganapati, Kapali, contredit même le point de vue de Ramana dans le commentaire (sanskrit) qu'il a composé pour Saddarshana ! Lequel texte a pourtant été publié par l'Ashram de Ramana... Comme quoi, un commentaire sanskrit peut être parfaitement hypocrite : on peut commentaire un auteur en le mettant sur un piédestal, tout en le trahissant. Et l'exemple de Kapali n'est pas le premier dans la littérature indienne.