Brussels Summer Festival 2015 ( day 9) : soirée à la française: Marina Kaye, NACH, Laurie Darmon et Pomme - Salle de la Madeleine - Bruxelles, le 22 août 2015

Publié le 22 août 2015 par Concerts-Review

Brussels Summer Festival 2015 ( day 9) : soirée à la française: Marina Kaye, NACH, Laurie Darmon et Pomme - Salle de la Madeleine - Bruxelles, le 22 août 2015

Universal Belgium - RTL et le BSF s'associent pour présenter de nouveaux talents qui sont déjà ou seront bientôt les grand noms de demain.( dixit Universal).

Pas la grande foule à la Madeleine où le coup d'envoi est prévu à 20:00, heure à laquelle un gugusse de Chez Universal ( G L) vient faire son numéro d'une ringardise stupéfiante ( on reverra le petit Gilbert pour présenter chaque artiste, on était à chaque coup plié en deux, Pirette c'est un intello en comparaison), il est suivi par un gars de chez RTL, clair et sobre, fait assez rare que pour le mentionner, ils cèdent la place à une première demoiselle de 19 ans.

Claire Pommet, managée par French Flair, est mignonne tout plein, a sorti un single ' J'suis pas dupe' et s'est fait une centaine de nouveaux fans après son showcase gagnant au BSF.

D'une voix limpide elle nous chante un maiden folk à la française...dans l'ombre de tes yeux j'ai trouvé les plus beaux mensonges...celle qui auparavant, du côté de Lyon, se produisait sous le nom de Claire, t'a d'emblée séduit.

Son discours s'avère nettement moins naïf que ce que Céléna-Sophia ( même tranche d'âge) nous avaient proposé dans la même salle lors du BSF .

Ce 'J'suis pas dupe' est juste parfait!

Applaudissements nourris, grand sourire, merci, Bruxelles, vous avez l'air accueillants et gentils.

On n'a pas voulu la contredire.

Une seconde mélodie à la mélancolie acidulée (...notre amour est en cavale...) succède au single puis elle troque son acoustique contre un banjo pour reprendre Dolly Parton en anglais.

Sa version de 'Coat of many colors' ( 1971, est tout simplement délicieuse.

Quoi, Benoît?

Charmant et frais... oui, et touchant!

Pour connaître une ville il faut s'y perdre, ce garçon est une ville que j'aime visiter.

Jolie métaphore!

Elle accroche un mini-tambourin à hauteur du talon d'Achille pour entamer une rengaine illustrant une aventure d'une nuit.

Pomme, c'est Barbara à 19 ans.

Le fruit vert poursuit avec un titre poétique qu'elle vient d'écrire et dont c'est le baptême public avant de terminer au banjo par une plage ensoleillée, chantée d'une voix pure à la Joan Baez.

Pomme, jolie à croquer et talentueuse, ce qui ne gâte rien!

La fille du beau Gérard ?

Ce n'est pas mentionné dans la bio, gamin, Laurie, un petit bout de femme de 24/25 ans, commence à se faire un nom en France où son EP, 'Mesure Première' a été bien accueilli.

Toute frêle dans sa robe fleurie, elle se présente accompagnée par un jeune homme doué maniant claviers, synthés et bandes (Florian Rossi).

Le duo débute par le titre 'Ta voix'.

De l'indie electro pop à la française, servi sucré, le philtre est mélodieux et séduisant.

Ce n'est guère étonnant que mademoiselle Darmon se soit retrouvée finaliste du Prix Moustaki 2015.

C'est notre premier passage à Bruxelles, nous allons vous faire entendre des extraits du EP.

'Malsain', ses vocalises et son fond symphonique, impressionne comme le titre précédent.

Laurie nous confie qu'il s'agit du premier concert en formule duo, auparavant elle se produisait solo, piano/voix, elle propose 'Mes mots tes lèvres douces', une superbe valse électro, sensuelle à souhait.

Accélération sensible avec la suivante, non reprise sur le cinq titres.. ..je voudrais que tu reviennes, que tu me prennes, que tu me tiennes....te donne comme une envie de serrer dans tes bras cette délicate fleur.

'L'envie d'écrire', dominé par un piano subtil, raconte une nouvelle histoire d'amour romantique, mais pour paraphraser les Rita Mitsuko, elles finissent mal en général.

' Rupture', et ses violons graves, met fin à ce set fort apprécié .

Chez les Chedid, tout le monde est artiste, Anna a décidé qu'elle ferait carrière sous le patronyme NACH.

Premier EP en 2009 et en 2015 un album complet, 'NACH'.

Elle vient le présenter avec panache à La Madeleine, soutenue par deux musiciens, basse/claviers et batterie ( Kenny et Dany).

Anna, le gai luron au collier impressionnant, au centre, tapote un piano électrique.

Démarrage avec 'Ame mélodique' , dans la lignée des titres composés par Michel Berger que ce soit pour Véronique Sanson, France Gall ou Diane Dufresne.

De la French pop enjouée à la limite de la variété.

Anna ne ressemble en rien aux jeunes filles en fleur l'ayant précédée, elle jouit d'une belle assurance et connaît toutes les ficelles du métier, elle est du style à moi, on ne me l'a fait pas!

Kenny, brave homme, vient un peu régler mon attirail, il y a un truc qui cloche.

Il s'exécute, le trio attaque 'Coeur de pierre'.

..dans la voie lactée un autre amour se perd... les femmes aiment chanter les ruptures.

Mesdames, messieurs, voici une chanson d'amour, 'Je te veux' .

Une voix ronde, chaude, un titre légèrement théâtral.

Parenthèse, à Bruxelles, je suis un peu chez moi, Tonton et Tata résident ici, j'y ai des souvenirs, les souvenirs sont d'ailleurs le sujet de 'Ce qu'ils deviennent', joué seule au piano.

On assiste au retour des garçons pour interpréter un poème sur la violence qu'elle a mis en musique, 'A toi mon étranger'.

NACH c'est une voix, une présence, du coffre, de l'énergie, mais pourtant la mayonnaise ne prend pas vraiment, elle se balade dans univers déjà surpeuplé où règnent des Catherine Lara, Maurane, Olivia Ruiz ou Zazie ...

'Je suis moi', racoleur et dansant et le disco 'Oh oui je t'aime' à la chorégraphie digne des Snuls terminent le show.

Visite surprise de Rémy Bricka, de sa colombe et de tout son attirail pour transformer La Madeleine en carnaval de Bruxelles au son de 'Mr Tambourine Man', d'Indochine et autres ' Vie en couleur'.

Vive le surréalisme!

Marina Kaye.

Celle qui a laissé la plus forte impression est à peine âgée de 17 ans.

Marina Dalmas d'Allauch, près de Marseille, possède tous les atouts pour réussir une carrière internationale, une voix incroyable, puissante, juste, d'une maturité étonnante.

Même si tu te déclares peu friand de variété, tu dois reconnaître son immense talent.

Et puis tous ceux qui décrient une Céline Dion, par exemple, ne peuvent nier que la Québecoise est dotée d'un timbre exceptionnel, il en va de même pour la petite Marina.

Elle est flanquée d'un violoncelle ( Guillaume) et d'un pianiste ( Yaacov Salah) et va nous interpréter quelques extraits de son premier CD, 'Fearless'.

Elle débute par la ballade 'Dark Star' ( Marina Dalmas, Jamie Hartman), sa voix imposante vient te chatouiller les sens, toutes tes petites voisines trépignent, les smartphones enregistrent chaque mouvement de la demoiselle, même Fred Cerise est convaincu.

Un blanc, faut régler le piano de Yaacov.

Allons-y pour le grave et gothique ' Dancing with the devil' suivi par 'Live before I die', la petite pourrait facilement se retrouver comme frontwoman d'un female symphonic metal band.

Un cadeau,'Freeze you out' lui a été offert par Sia, elle enchaîne sur une cover de Katy Perry, 'The one that got away' qui parvient à écraser l'original.

'The price I've had to pay' et le single 'Homeless' mettent un terme à ce set déchirant.

Marina Kaye, fort disponible, signe des dizaines d' autographes et se fait prendre en photo pendant 20 minutes avant que l'ineffable Gilbert n'invite tous les musiciens sur scène pour une photo de famille.