Le 29 juillet dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies décidait d'étendre le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) jusqu'au 30 mars 2016, en vue de la préparation du processus électoral somalien en 2016. 18 mois après le lancement de la MANUSOM, Action contre la Faim dresse le bilan de cette initiative, et de son impact sur la communauté humanitaire et l’acheminement de l’aide.
Malgré une forte opposition des acteurs humanitaires présents en Somalie et des conditions non-réunies pour une mission de maintien de la paix, le Conseil de Sécurité a pourtant opté pour la mise en place de la MANUSOM le 6 mars 2013, en adoptant la résolution 2093. Si la mission intégrée ne peut pas être, à elle-seule, à l’origine de tous les problèmes auxquels fait face la communauté humanitaire en Somalie, elle contribue pourtant à des pratiques préjudiciables affectant la façon dont l’assistance humanitaire est fournie.
Disparition de la défense et de la promotion des principes humanitaires, absence de négociation avec les groupes belligérants pour obtenir l’accès aux populations en détresse, augmentation de la militarisation et de la politisation de l’aide humanitaire : suite à l’intégration, les conséquences sur les agences onusiennes et les ONG sont nombreuses, avec un risque majeur de confusion entre objectifs humanitaires et impératifs militaires et politiques. Et avec un impact dévastateur sur la population somalienne, dont les besoins humanitaires se situent parmi les plus élevés au monde.
Conséquences de la mission intégrée des Nations unies en Somalie sur l'action humanitaire et l'accès aux populations en détresse Lire plus de publications sur Calaméo--
Accéder au reportage long format « Somalie, les violences de l’exil »
Porte-parole disponible pour interview
Contact presse: Agnes VARRAINE-LECA – [[email protected]][email protected]
01 70 84 72 22 / 06 70 01 58 43