J’avais beaucoup entendu parler de son premier roman, « la dynamique des fluides » mais n’avais pas eu l’occasion de le lire. J’ai donc été très heureuse d’être contactée par Mathieu Tazo qui m’a gentiment envoyé ses deux romans. Je vais vous parler aujourd’hui du tout dernier « Un caillou dans la chaussure »sorti le 25 Juin 2015 aux Editions Daphnis et Chloé.
« La dynamique des fluides » fera l’objet d’une chronique un peu plus tard;)
Quatrième de couverture:
« Prisonnier de mon passé, je suis l’assassin et l’enquêteur, la proie et le chasseur, l’amant trompé et le mari fautif. »
Un village ensoleillé de l’arrière-pays varois, une élection facile à la mairie et un repreneur pour l’usine de lavande. Tout va bien.
Un amour de jeunesse d’une beauté troublante, le fils d’un gendarme assassiné qui cherche vengeance et une enquête qui reprend. Tout va mal.
Entre espoir d’une vie nouvelle et peur d’un passé encombrant, Samuel Marion avance, un caillou dans la chaussure, vers la pire des responsabilités: celle d’un meurtre qu’il aurait préféré ne jamais commettre.
Mon avis:
Sans aucun doute un très bon roman, avec une plume parfaitement maîtrisée et un dénouement incroyable.
Venant de se faire licencier de son poste à Paris, Samuel et sa famille décide d’emménager à Barjance, village natal de Samuel. Il décide de postuler en tant que maire du village, croyant ainsi partir d’un nouveau pied et de nouveau maîtriser sa vie professionnelle. Mais c’est sans compter sur la présence à la fois redoutée et tant attendue de son amour de jeunesse et sur l’envie vengeresse du fils du gendarme assassiné vingt-cinq ans plus tôt de faire ré-ouvrir l’enquête.
Le retour de Samuel va donc être bien plus compliqué qu’il ne l’aurait imaginé. Désireux plus que tout que la vérité n’éclate pas au grand jour, Samuel a tout de même une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations compliquées. A croire que ses problèmes ne lui suffisaient pas;)
Partagé entre sa femme et retrouver son amour de jeunesse, être dans une situation délicate en étant le maire du village et tout faire pour que l’enquête sur le meurtre ne ressorte pas, les ont-dits et les histoires des uns et des autres influant sur les rumeurs, Samuel ne sait plus où donner de la tête.
Le suspens est présent jusqu’au bout et je ne m’attendais pas du tout à ce genre de dénouement. Le tiraillement de Samuel face à ses états d’âmes rajoutent au déroulement de l’histoire qui m’a intriguée jusqu’à la fin.
Même le plus honnête des citoyens renferment des secrets inavouables.
Bonne lecture!!
Petit extrait:
« Niveau beauté et intelligence, disons que je suis normal. Ma femme dit banal mais quand elle veut me taquiner. Je préfère normal. Je n’ai rien de plus, rien de moins que les autres et cela me va très bien. Le problème quand on a un talent est qu’il faut à tout prix l’exploiter, sinon c’est gâcher. Au moins moi, je ne gâche rien, je fais avec ce que j’ai. Ma femme, ça l’agace ce raisonnement, elle dit que c’est du fatalisme et que le fatalisme n’est que le fils caché de la paresse, que la paresse est la fille adoptive de la médiocrité et que la médiocrité est le rejeton du malheur. Elle est capable de remonter sur dix générations, mais moi, après l’arrière grand-père, je n’écoute plus. »
Je remercie encore beaucoup Mathieu Tazo et les Editions Daphnis et Chloé pour cet envoi.