C'est la vie de Pilou, cet homme né dans des conditions difficiles et recueilli par une famille de gitans. On le suit dans son présent, dans sa quête. Il essaie, au fil de son cheminement, de faire ses propres choix. Les femmes qu'il aime et qu'il a aimées, les amis qui l'ont accompagné un moment.
En alternance, il y a l'ombre, son passé, et nous découvrons par bribes les souvenirs fugaces qui remontent comme des vagues tout au long du voyage.
Pilou ira jusqu'à la mer, aux Saintes-Maries, là où les gitans viennent honorer la vierge noire, pour savoir, pour entendre une réponse...
L'auteur qui a beaucoup voyagé a voulu parler de l'errance, prendre son sac, partir et réaliser tout au long du chemin que tout ce qui arrive est une fête.
C'est aussi un roman sur l'abandon. Comme Marie Martin le dit, nous avons tous connu un jour l'abandon, ne serait-ce que lors d'une histoire d'amour.
L'errant voulait savoir comment on s'en sortait. Pilou a une réponse, sa réponse, chacun aura la sienne.
Difficile de parler d'une histoire classique, car ce livre est en premier lieu une intention d'écriture. C'est un jeu d'ombre et de lumière. L'auteur a travaillé ce sujet avec ses mots, avec sa patte possède une écriture très forte et imagée.
De l'ombre du passé à l'errance du présent, le narrateur considère la place occupée par les personnes qui partagent ou ont partagé sa vie.
Aujourd'hui, l'ombre de l'errant reste ancrée dans une mémoire parfois ancestrale.
Entre conte et légende, l'auteur nous présente une écriture concise et imagée qui nous ballotte au rythme des vagues salvatrices.
C'est avec une maîtrise de sociologie en poche que Marie Martin a parcouru le monde. Elle a appris le métier de charpentier avec les Compagnons du Devoir, bravant la rudesse du métier.
Aujourd'hui en Ariège, elle vit en symbiose avec la nature, à l'écoute des éléments.