Un film de Neil Blomkamp (2013 - USA) avec Matt Damon, Sharlto Copley, Alice Braga, Jodie Foster, William Fichtner
Un peu déçue je suis.
L'histoire : L'humanité est coupée en deux. La terre n'est plus qu'un gigantesque bidonville où les misérables survivent d'expédients, certains, comme Max, réussissant à trouver des petits jobs, surveillés par les robots qui régissent tout et remplacent la plupart des personnels d'autrefois. Les riches, eux, se sont expatriés sur Elysium, loin de la fange terrestre, un satellite de luxe où les villas rivalisent de beauté et les cocktails s'enchaînent. Lors d'un incident, Max, fortement irradié, décide d'aller coûte que coûte sur Elysium où existent des cabines qui vous guérissent de tout illico presto. En échange d'un billet pour Elysium, il accepte une mission à haut risque : capturer Carlyle, concepteur de tout le programme d'exploitation d'Elysium. Or celui-ci, sur la demande de l'ambitieuse Première Secrétaire d'Elysium, doit modifier ledit système afin qu'elle soit élue Présidente à la place de l'actuel, avec qui elle n'est pas d'accord : il souhaite de l'humain, alors qu'elle extermine sans état d'âme les clandestins qui tentent de venir s'installer sur Elysium.
Mon avis : Les critiques avaient été super bonnes, me semble-t-il, et j'étais impatiente de le visionner, d'autant que j'avais beaucoup aimé District 9, qui offrait un vrai renouveau à la SF, réaliste, crade, la vraie vie, quoi, loin des vaisseaux rutilants et des pilotes super beaux gosses habituels. Le réalisateur suit sa route, avec une véritable esthétique bien à lui et ça j'aime bien. Le contraste entre les bidonvilles terriens et les fabuleuses propriétés d'Elysium est choquant et je trouve que Blomkamp extrapole, anticipe, à merveille l'évolution de la société d'aujourd'hui : le fossé infranchissable entre riches et pauvres, les droïdes partout qui prennent le travail des humains, les clandestins qui tentent de joindre l'autre monde... Brûlant d'actualité.
Mais le scénario lui est ultra banal. Les riches, les pauvres (ça rappelle Time Out), OK, le rebelle, les combats. Toujours, toujours, la même chose, et je me suis même assoupie ! Et oui ! Mon homme aussi. Donc nous sommes deux à avoir été déçus. Et promis, on n'avait pas fait la nouba la veille...
Voilà. Je n'ai même pas d'inspiration pour en écrire davantage... Ce film, c'est la routine, quoi.
Les critiques sont en fait plus partagées que je ne croyais. Aux fans s'opposent presque autant de détracteurs qui reprochent au film, comme moi, un peu trop de manichéisme et bien peu d'originalité scénaristique. Même son de cloche chez les spectateurs-internautes, mais le film a quand même drainé 1.500.000 entrées en France.