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Tous deux ont été condamnés pour "fraude" et d'autres infractions liées à leur travail au sein d’une ONG, lors d'un procès dans la capitale, Bakou. Les observateurs et journalistes internationaux n’ont pas pu entrer dans le tribunal et seule une poignée de diplomates a été autorisée à assister au procès.
Une accusation de trahison et d’espionnage pour l'Arménie vise également le couple, mais elle a été transmise à un autre tribunal pour examen.
"Ces accusations absurdes ont abouti à de lourdes peines contre Leyla et Arif Yunus, qui sont d’éminents défenseurs des droits humains en Azerbaïdjan. Nous exhortons le gouvernement à annuler ces condamnations. Leyla et Arif Yunus sont des prisonniers d'opinion et doivent être libérés immédiatement et sans condition. Une fois de plus, le système judiciaire se révèle n’être rien de plus qu'un outil répressif par lequel le président Ilham Aliyev écrase toute dissidence ou manifestation critique à l’égard de son régime. Le bilan de son gouvernement en matière de droits humains est tout simplement choquant", a déclaré Levan Asatiani, responsable de campagne à Amnesty International.
Leyla Yunus est la directrice de l'Institut pour la paix et la démocratie. Avant son arrestation, elle enquêtait sur le traitement des prisonniers politiques par les autorités en Azerbaïdjan. Son mari, Arif Yunus, est historien et militant politique.
Leyla a été arrêtée le 30 juillet 2014, cinq jours après l'organisation d'une conférence de presse appelant à un boycott international des Jeux européens en raison de la situation des droits humains en Azerbaïdjan, le pays hôte.
Amnesty International estime que les accusations visant le couple ont été fabriquées en représailles de leur travail légitime sur les droits humains et de leur critique du gouvernement azerbaïdjanais.