C'est ma fille qui m'a donné l'idée de les préparer ainsi. Elle est arrivée chez moi avec une recette plutôt compliquée demandant trois sortes d'huile différentes.
J'ai simplifié tout en utilisant un vinaigre très spécial et très parfumé, un vinaigre de vin blanc à l'extrait de coquelicots de Nemours, qui est une des spécialités du grand vinaigrier Martin Pouret, installé depuis 1797 au 236 faubourg Bannier à Orléans, et dont j'ai eu la chance de visiter les installations il y a trois ans.
Son arôme s'accorde parfaitement avec l'âcreté de l'aubergine.
Pour reproduire cette recette il vous faudra :
- une grosse aubergine violette, une feuille de laurier, une échalote, des pluches de persil, sel et poivre à votre convenance,
- pour la vinaigrette, une cuillère à café de miel, une cuillerées à soupe de vinaigre de coquelicot et le double d'une huile neutre, poivre, persil (congelé)
Ensuite on fait dorer les dés (sans laurier et échalote) à la poêle. J'ajoute de l'eau si nécessaire pour faciliter la cuisson et éviter que le légume ne brûle.
A servir à température ambiante plutôt que froide, avec du pain de campagne grillé, en saupoudrant de persil frais au moment de servir (ou pourquoi pas de coriandre) et après avoir vérifié l'assaisonnement.
J'ai adoré cette dégustation avec un étonnant Sauvignon aux puissants arômes d'acacia et au parfum de noisettes torréfiées. Sans compter sa robe jaune doré, brillante et limpide.
On pourrait, avec la même méthode, aller un peu plus loin en écrasant la chair de l'aubergine pour la tartiner, comme un caviar.