Incinérateur d'Échillais : La délégation de service public confiée à Veolia

Publié le 22 août 2015 par Blanchemanche
#incinérateur #Échillais #Veolia
Publié le 22/08/2015 par kharinne charov

C’est officiel depuis cette semaine : l’exploitation revient à Veolia.

La convention avec Veolia vaut pour le futur hyper-incinérateur, mais aussi pour l’usine actuelle.© PHOTO K. C.k.charov@sudouest.frC'est officiel depuis ce début de semaine : l'exploitation de l'incinérateur d'Échillais (l'actuel comme le futur) a bien été confiée à Veolia. Dans le plus grand respect de la décision des élus délégués au Syndicat intercommunautaire du littoral (SIL), qui avaient voté le 26 juin à Royan, en faveur de la société Setrad, filiale du groupe propreté.L'avis d'attribution de la délégation de service public est paru au Bulletin officiel des annonces des marchés publics (BOAMP), lundi 17 août, soit moins de deux mois après le vote. Une rapidité un peu inhabituelle, particulièrement en été.Beaucoup d'argentSi la convention, d'une durée de douze ans, a été signée le 15 juillet par le SIL, pour prendre effet à compter du 1er août, c'est sans doute parce que le précédent contrat d'exploitation de l'usine arrivait à échéance au 31 juillet.Dans le texte officiel paru au BOAMP, on apprend aussi que le montant prévisionnel total de la convention s'élève à 115 342 589 euros, alors que dans l'avis d'intention de conclure, publié au même BOAMP le 1er juillet, il était question de 43 972 387 euros. Ces chiffres, dont on ne sait trop à quoi ils correspondent, montrent au moins une chose : c'est beaucoup d'argent public brassé. Cette officialisation de la décision n'aura sans doute pas l'heur de plaire à tout le monde, et surtout pas aux détracteurs de l'incinérateur qui mènent une fronde depuis quasiment deux ans. « C'est rapide, c'est sûr, mais nous ne sommes pas étonnés », disaient-ils hier après-midi.Les anti ne désarment pasEux campent sur leur position : « Le vote du SIL en faveur de Veolia est illégal car il s'est fait à huis clos, au mépris du règlement en la matière issu du Code général des collectivités locales. »Pour manifester leur désaccord, ils ont écrit d'une part au SIL en lui demandant d'annuler la décision ; et d'autre part à la préfète, pour lui demander la même chose.Aujourd'hui, ils n'ont obtenu aucune réponse et encore moins satisfaction. D'ici le 26 août, soit deux mois précisément après le vote, Roland Lopez, délégué au SIL et opposant farouche à l'incinérateur, déposera un recours devant le tribunal administratif de Poitiers. C'est ce qui s'appelle recourir à toutes les voies possibles.http://www.sudouest.fr/2015/08/22/la-delegation-de-service-public-confiee-a-veolia-2103300-1336.php