The Economist a joué un grand rôle pour ce blog. Pourtant j'ai résilié mon abonnement.
Cette résiliation n'a pas été d'ailleurs sans un curieux incident. En juillet, j'ai reçu un mail de The Economist me disant que, comme je l'avais demandé !, mon abonnement était automatiquement renouvelé. Or, j'avais pris grand soin de ne pas cocher l'option du renouvellement automatique. Du coup, je suis allé regarder sur le site du journal ce qui figurait sur mon espace abonné. J'ai découvert alors que je n'avais plus la possibilité de choisir le système de renouvellement, ou même de voir les choix que j'avais faits. J'ai donc envoyé un mail au service compétent pour lui annoncer mon intention de mettre un terme à mon abonnement. Le jour d'après ma volonté était faite. Ce qui est à mettre au crédit de The Economist.
Pourquoi ai-je quitté The Economist ? Pour une raison paradoxale. En fait, je le lisais parce que nous ne sommes pas d'accord. Depuis 150 ans, au moins, il milite pour le libre échange comme alpha et omega du bonheur humain. Ce qui me semble nous promettre un monde bien triste. Un monde de boutiquiers. Mais un blog se nourrit de contradictions. Ce qui ne me convient plus, c'est que, contrairement à ses principes, The Economist s'est mis à manipuler l'information pour qu'elle aille dans le sens de ses préjugés. Par exemple, il s'est livré à un exercice particulièrement malhonnête intellectuellement en ce qui concerne la France. Autre exemple : M.Poutine. Que The Economist le présente, avec la France et M.Chavez, comme le grand Satan, ne me dérange pas. Mais qu'il ait annoncé, dès que des sanctions ont été décidées contre lui, que sa politique conduit la Russie à la ruine, alors que l'on peut constater que ce n'est pas le cas, est beaucoup plus grave. Qu'on l'aime ou pas, M.Poutine est probablement remarquablement pragmatique et a compris que la Russie était un petit pays qui doit jouer avec plus fort que lui. Et il le fait, me semble-t-il, plutôt habilement. On ne peut pas en dire autant des USA.