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Sarkozy et l’argent roi !!!

Publié le 06 juin 2008 par Olive
Une enquĂŞte des journalistes de Marianne et du Canard EnchaĂŽnĂŠ, (source politique.net).
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Depuis que Nicolas Sarkozy est entré à l’Elysée, un sujet jusqu’à présent tabou est devenu le thème de prédilection des enquêtes de la presse d’investigation : l’argent. Le chef de l’Etat aime l’argent et ne s’en cache pas. Présidence bling bling, vacances de luxe, montres en or, Nicolas Sarkozy affiche sans complexe sa richesse. C’est d’ailleurs cet étalage qui explique en partie sa baisse dans les sondages, du moins la dégradation de son image auprès de l’opinion. Deux journalistes, l’un travaillant à l’hebdomadaire Marianne, l’autre au Canard Enchaîné, ont enquêté sur les rapports qu’entretient Nicolas Sarkozy avec l’argent.
Renaud Dély et Didier Hassoux sont respectivement journalistes à Marianne et au Canard enchaîné, leur point de vue pourrait paraître orienté dès le départ. Chaque semaine, les deux titres de presse épinglent les faux pas du président et n’hésitent pas à révéler les abus concernant l’argent public. Pour les lecteurs fidèles de ces journaux, il n’y aura pas de scoop dans ce livre, toutefois, ils auront un aperçu de l’univers dans lequel évolue Nicolas Sarkozy et ses proches. Si le point de vue est critique, les journalistes s’appuient sur des faits concrets, apportent des preuves, donnent des noms.
La plupart des révélations concernant le train de vie du président ont été révélées dans les journaux préalablement mais l’intérêt de ce livre est de se représenter la somme des dépenses de l’Etat par le président et ses proches. Si les autres présidents avaient le goût du luxe et de l’argent et qu’ils « en ont joui », « ils l’ont fait pudiquement, discrètement, presque en cachette. Sans jamais afficher en public un lien de sujétion ». Evidemment, la critique serait facile en montrant par exemple les vacances luxueuses de Jacques Chirac et de sa famille, aux frais du contribuable, ou le style très distingué de Valéry Giscard d’Estaing. Mais il semblerait que Nicolas Sarkozy soit le premier à défendre aussi ouvertement les grands patrons ainsi que les plus riches. Dès son arrivée à la tête de l’Etat, il leur a fait un cadeau de choix en abaissant leurs impôts. Contrairement à ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy aime parler d’argent, aime se vanter de ce qu’il possède, ne conçoit pas qu’il puisse être indécent d’exhiber ses montres Rolex en période de crise économique ou de partir en vacances sur le yacht d’un milliardaire pour fêter son élection à la présidence de la République.
Ainsi, selon les deux auteurs, la véritable rupture de la présidence Sarkozy ne réside pas dans une manière nouvelle de gouverner la France mais dans son rapport à l’argent. A présent, le riche ne doit pas avoir honte d’avoir de l’argent, il doit au contraire le montrer et adopter une attitude décomplexée. L’objectif du livre est donc d’analyser à la fois cette rupture et les conséquences que cela implique.
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, on apprend dans « Sarkozy et l’argent roi » que l’expression « bling bling » provient de la culture hip-hop où les danseurs portent de grandes chaînes en or autour du cou qui s’entrechoquent en faisant « bling bling » ! Comme ces jeunes qui aiment exhiber leurs richesses, le président Sarkozy aime porter des bijoux ou des accessoires clinquants, brillants et luxueux.
Selon Renaud Dély et Didier Hassoux, Nicolas Sarkozy a toujours fait des choix professionnels comme sentimentaux en harmonie avec cette culture de l’argent. D’abord, parce que contrairement à ce qu’il ne cesse de répéter, il n’est pas parti de rien. Sa mère était avocate et possédait un bel appartement bourgeois dans le XVIIème arrondissement de Paris, puis un logement plus luxueux encore à Neuilly-sur-Seine. Mais selon le jeune Sarkozy, ce n’était pas assez. Il n’a pas fait l’ENA comme la plupart des politiques, il a préféré se tourner vers le droit et devenir avocat. Depuis, il voue une véritable aversion envers la plupart des énarques. Il préfère ceux qui se seraient faits tout seuls, comme lui ! Très jeune, il s’intéresse à la politique et parvient à 27 ans à briguer la mairie de Neuilly-sur-Seine. C’est à ce moment qu’il fait la connaissance de personnalités riches et appartenant au show bizness, ses deux domaines de prédilection. Il peut désormais briller au milieu des stars et autres people qui le mettent ainsi en valeur.
Mais un président « bling bling » est aussi un homme qui aime les belles femmes qu’il peut exhiber comme des trophées. C’est le cas de Cécilia puis de Carla, dont il est particulièrement fier, et dont il ne cesse de répéter, à qui veut l’entendre, qu’elle est d’une grande beauté. Il faut le reconnaître, Nicolas Sarkozy est un amateur de belles choses. Collectionneur, il possède la panoplie du parfait président « bling bling ». Ainsi, il s’habille en Dior lors des grandes occasions, porte des Rolex luxueuses au poignet et des Ray-Ban au premier rayon de soleil. Evidemment il se fait coiffer chez Alexandre Zouari, le coiffeur des stars. Parmi tous ses objets « bling-bling », ce sont les montres qui remportent tous les suffrages, en particulier les Rolex. Pour leurs fiançailles, Carla Bruni a offert à son futur époux une montre de la marque Pateck Philippe en or gris sur alligator pour la modique somme de 45 680 euros ! Mais, Nicolas Sarkozy possède des Rolex bien plus chères encore comme cette Rolex Daytona à 61 870 euros. C’est celle-ci qu’il a choisi de porter pour affronter Ségolène Royal lors du débat télévisé entre les deux tours de l’élection présidentielle.

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