Je suis reparti d'un bon pas, et après un vrai petit déjeuner canadien qui m'a rappelé (en un peu moins bien quand même) les succulents Irish Breakfast du Wildatlanticway. Il est encore tôt et je peux admirer une belle lumière matinale sur le Saint Laurent, avant que le sentier ne reprenne la direction de la forêt. C'est toutefois une bonne piste, où il est facile de marcher.
Elle offre quelques vues sur le fleuve, d'autres sur de beaux lacs. Je rencontre des automobilistes qui m'expliquent que le sentier suit ici une ancienne voie de chemin de fer qui transportait du papier.
Mais mon étape est assez courte, 30 kilomètres, est comme elle est assez facile aussi, j'arrive vite à l'étape.
Toutefois, la fatigue des jours précédents, accumulée avec ces étapes difficiles et techniques et aussi le facteur autonomie alimentaire qui pèse sur le dos et allege tout de même la ration, se fait sentir, et je suis bien content de m'octroyer une après midi de repos dans une chambre confortable, au Motel Richard. Je grignote les emplettes achetées à l'épicerie du coin, ne trouvant guère de restaurant dans cette localité de grande Vallée.
Je peux aussi, à loisir, admirer le bord de mer. Il me reste encore quatre jours de marche avant de penser à la fin de cet intense IAT.