Magazine

Où le Sushi sauva une vie

Publié le 06 juin 2008 par Sushidepressif

La dernière note concernant l’état de santé de Caïus était assez alarmiste. Suite à cette note, son état a empiré.

Un jour, le Sushi prit doucement le pot en main, et enleva délicatement les feuilles mortes. Caïus eut un frémissement en se retrouvant à moitié nu. Le Sushi lui parla tout bas, lui disant qu’il allait le soigner. Caïus ne sembla pas rassuré. Mais le Sushi est persuadé qu’une bonne communication est primordiale pour l’épanouissement des plantes vertes. Même quand la plante en question n’a plus de verte que l’appellation.

Après la séance d’épilation, le Sushi regarda Caïus, perplexe. Caïus, de son côté, tentait de préserver son intimité avec la moitié restante de son feuillage.

Soudain, le Sushi eut une illumination. Il se rappela de l’auteure de ses jours soignant ses bonzaïs avec amour et fermeté. Il se rappela de la technique de la noyade. Il frémit, mais se dit qu’il fallait tenter le tout pour le tout. De toute façon, ce ne pouvait pas être un lupus.

Le Sushi saisit le pot en faïence de Caïus. Il vérifia que le pot en plastique à l’intérieur ne collait pas totalement aux bords. Il tenta en vain de rassurer Caïus qui commençait - à juste titre - à craindre pour son étanchéité. Il lui rappela que son statut de plante verte lui permettait de se nourrir par les racines et de respirer par les feuilles, et qu’il n’allait pas lui mettre les feuilles sous l’eau. Et que s’il était gentil, il aurait de l’engrais.

Le Sushi ouvrit le robinet. Maintint le pot de Caïus fermement sous le jet. N’arrêta le robinet que lorsque l’eau déborda. Reposa le pot sur la paillasse de l’évier. Quitta la pièce.

15 minutes plus tard, il revint et vida le surplus d’eau. Caïus fut presque déçu, il commençait à maîtriser la brasse.

Quelques jours plus tard, le Sushi remarqua que de nouvelles feuilles mortes jonchaient le coin réservé au ficus. Il entreprit donc, la mort dans l’âme, de finir d’épiler Caïus. Finalement, c’était peut-être bien un lupus, ou alors des rayons auraient pu le sauver… Quand soudain…

Sous les feuilles mortes, 4 feuilles fraîches et resplendissantes de santé étaient apparues. Au bout des branches, de nouveaux bourgeons bourgeonnaient. Même Caïus cessa de protester et de clamer le droit à son intégrité physique et le respect de son intimité en voyant ses nouveaux appendices.

Il était sauvé.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sushidepressif 3 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog