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Trois ans après les faits, pas un seul policier n’a été suspendu ni amené à rendre des comptes.
"Alors que la hiérarchie policière serre les rangs face aux solides éléments à charge figurant dans le rapport de la Commission Farlam, il est crucial que le président Zuma se saisisse fermement du dossier et prenne des mesures à l’encontre de ceux qui se trouvent à la tête de la police. S’il ne le fait pas, les homicides illégaux commis par des policiers le 16 août 2012 à Marikana demeureront impunis. Les victimes et leurs familles sont actuellement privées de justice, ce qui est inacceptable", a déclaré Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique australe.
L’opération policière menée le 16 août 2012 a été déclenchée à la suite d’une décision prise la veille au soir par des hauts responsables de la police. Elle visait à désarmer et disperser de force les grévistes alors qu’une effusion de sang était à prévoir. En juin 2015, la Commission d’enquête Marikana (également appelée Commission Farlam) a publié un rapport dans lequel elle qualifiait d’imprudente et d’inexplicable cette décision qui, selon elle, avait été la "cause décisive" des homicides.