Masters of Sex // Saison 3. Episode 4. Undue Influence.
L’excitation de l’épisode précédent passée, Masters of Sex retombe dans les travers de cette saison et pourtant, cet épisode permettait le retour d’Allison Janney et avait aussi au casting Josh Charles. Mais rien n’y fait. « Undue Influence » est loin d’être un bon épisode de Masters of Sex. Cela ne veut pas dire que c’est complètement raté, mais disons que l’épisode échoue là où justement il aurait dû être une réussite après l’épisode précédent. La tentative de Bill de gagner le respect des autres, de se faire des amis et d’influencer les gens, c’est peut-être un peu trop pour le moment. Disons que cela ne colle pas nécessairement avec ce que j’ai envie de voir de la part du personnage. Mais ce n’est pas la première fois que la série explore un chemin aussi sinueux. Les deux premiers épisodes de la saison étaient déjà des errances. Mais ici, après l’épisode tant attendu de la semaine dernière, je pensais que la saison de Masters of Sex était enfin sur de bons rails. Mais non, c’est tout le contraire. La saison échoue lamentablement au jeu de rendre Bill intéressant. C’est justement lui l’erreur de l’épisode alors qu’il aurait pu être son point fort. A côté de ça, heureusement que Virginia et surtout Lizzy Caplan sont là. Virginia bénéficie donc de tout le talent de Lizzy Caplan et je crois que Masters of Sex en avait bien besoin pour sortir un peu les personnages de cette torpeur qui s’installe et semble influencer une saison 3 pas très intéressante.
C’est là que Beau Bridges et Allison Janney apparaissent à l’écran. Cette apparition a été plus ou moins préférée par l’épisode précédent. Alison Janney est encore une fois resplendissante et la série sait toujours la mettre en valeur même si elle n’a pas grand chose à dire. La lumière des projecteurs se pose sur ces deux personnages alors que cela ne semble être qu’une excuse pour séduire le téléspectateur et le détourner de ce qui se passe réellement en coulisse. Car oui, l’épisode échoue en dehors de ces deux personnages à créer une vraie suite. On erre alors entre les personnages, les rencontres et Scully et son ex femme apportent quant à eux une certaine forme de stabilité au sein de cette série. Le fait que Scully continue de vivre dans le placard est quelque chose de terrible, pour lui, et puis cela permet aussi au téléspectateur de se rendre compte des problèmes de l’époque du point de vue de l’homosexualité et de son acceptation. Sauf que là aussi c’est un peu redondant car mine de rien, on a déjà pu explorer cette histoire au travers des deux premières saisons. Le changement de main pour Scully ne change pas grand chose. L’histoire se répète et Allison Janney arrive à la rescousse. A côté de ça, Graham (incarné par Tate Donovan) tente d’apporter un peu de finesse au récit grâce à sa présence.
Si l’acteur est bon (et bien plus intéressant ici que dans Hostages sur CBS), il n’apporte pas grand chose de plus. Je me demande si Masters of Sex ne s’est pas égarée cette année à vouloir nous présenter trop de nouveaux personnages d’un coup ou bien sortir les héros de leur mécanique habituelle afin de les emmener dans ce qui est pour eux la route du succès, celle des grandes rencontres. A côté de ça, Tessa est dévastée par la nouvelle que sa mère et Bill couchent ensemble. Tessa est l’un des personnages les plus prometteurs de la saison et je pense que cette histoire va se développer un peu plus par la suite. Tessa n’a pas eu de chance dans l’épisode précédent et cet épisode vient de nous le rappeler encore une fois. Mais c’est d’autant plus terrible qu’il n’y a pas vraiment de porte de sortie pour elle. Le scénario cherche à la plonger au fond d’un gouffre et d’un point de vue purement scénaristique, je dois avouer que je trouve ça formidable. L’étude était un élément important et passionnant de Masters of Sex. L’après semble être un peu trop penchée sur le côté paillette de la chose, sans parvenir à faire quelque chose de véritablement structurée. Les personnages perdent donc de leur savoir, malgré eux.
Note : 4/10. En bref, la déception est à nouveau de mise. Dommage.