Disponible depuis un an pour les abonnés de Rogers et de Shaw, le service canadien concurrent à Netflix est maintenant accessible d’un océan à l’autre.
Pour une mensualité de 8,99$ par mois, les Canadiens peuvent dès aujourd’hui s’abonner à Shomi, un service de vidéo sur demande permettant de regarder par Internet plus de 340 heures de télévision et une collection de 1 200 films. Voici d’ailleurs un aperçu de l’interface :
Heureusement, contrairement à ce que l’on soupçonnait l’an dernier, la qualité de l’image est comparable à ce que propose Netflix (bonne, meilleure ou excellente). Il est ainsi possible de paramétrer son compte afin de minimiser l’impact du binge watching sur sa consommation de bande passante pour ceux qui ne bénéficient pas d’un forfait Internet illimité.
Pour certains contenus, Shomi offre à ses utilisateurs la possibilité d’en visionner la bande-annonce.
La principale différence avec Netflix? Pour certains contenus (majoritairement des films), Shomi offre à ses utilisateurs la possibilité d’en visionner la bande-annonce. Si les images qui accompagnent la description d’une œuvre nous permettent généralement d’estimer si celle-ci nous intéresse ou non, il va de soi que de voir la bande-annonce simplifie drôlement cette tâche.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes?
Non. Shomi a beau être un service canadien, les deux solitudes règnent malheureusement toujours, et en particulier sur la Toile.
No love for la langue de Molière?
Nous avons eu beau chercher, il nous a été impossible de trouver une offre concrète de contenus francophones. Alors qu’au Canada, Netflix est depuis longtemps critiqué pour son maigre catalogue francophone, la situation est d’autant plus austère sur Shomi, et semble se limiter surtout à son interface en français.
Shomi offre Bon Cop, Bad Cop et Laurence Anyways, avec des sous-titres anglophones imprimés dans l’image. Idem pour Les Intouchables et La Vie d’Adèle du côté de l’Hexagone. That’s it.
Netflix propose au moins 105 films français, mais un minimum de contenus québécois – Laurence Anyways se retrouve également dans sa collection, en plus de 19-2 et Unité 9. Certaines émissions pour enfants offrent le doublage en français, tout comme certains autres contenus peuvent offrir les sous-titres dans la langue de Molière. D’ailleurs, toutes les productions originales de Netflix que nous avons croisé offrent des sous-titres en français, et même souvent un doublage en français.
À suivre…
Visiblement, Rogers et Shaw ne semblent pas avoir d’intérêt à ce que Shomi rivalise avec les TOU.TV de Radio-Canada et le Club Illico de Vidéotron, qui sans surprise réservent une place de choix au français. Reste à voir si CraveTV, dont l’accès universel est prévu en janvier prochain selon Triplex, suivra les traces de Shomi.