Le lecteur retrouve le « petit » Jo, devenu adolescent dans le Paris d’après-guerre. Son exil terminé, l’adolescent veut profiter pleinement de la liberté qui s’offre à lui. Fasciné par les Etats-Unis des GI et de Charlie Chaplin et rêvant d’un avenir glorieux en tant que boxeur, bien loin du salon de coiffure familial, le jeune homme vit de petites magouilles et connaît ses premiers amours.
Si l’ambiance est beaucoup moins sombre que lors du diptyque précédent, ce quotidien d’après-guerre est également beaucoup moins passionnant à suivre. Le personnage de Jo est certes toujours très attachant, mais son quotidien fait de parties de Baby-Foot, de boxe et de magouilles s’avère tout de même légèrement moins intéressant à suivre. Néanmoins, cette chronique adolescente dans une capitale qui se remet progressivement de l’occupation est finalement assez plaisante à lire, surtout que le travail visuel de Vincent Bailly est toujours aussi agréable à contempler. Sa mise en couleur à l’aquarelle apportait déjà beaucoup de douceur à cette page sombre de l’Histoire relatée lors des deux premiers volets et sied parfaitement au ton plus léger de cette suite. Le comparse de Kris sur Coupures irlandaises parvient également à insuffler beaucoup d’expressivité aux visages et contribue à rendre ces adolescents particulièrement attachants.
Une suite sympa à lire !