Le premier match test pour la Coupe du Monde de Rugby 2015 se tenait dans le temple du Rugby anglais pour le choc entre Angleterre et France et comme (trop) souvent de l’autre côté de la Manche, le XV de la Rose est resté maître à domicile (19-14).
A un peu plus d’un mois de la Coupe du Monde anglaise, les XV de France se confronte à son meilleur ennemi après plus d’un mois de préparation physico-physique. Si globalement, il y a du mieux, les Tricolores montrent toujours des lacunes au moment de conclure.
Dans un match très ouvert, les joueurs de Philippe Saint-André ont voulu envoyé du jeu mais malheureusement ils ont trop souvent été mis en échec par un quinze anglais pas vraiment flamboyant mais assurément efficace. L’entame de match est clairement à l’avantage des Français qui montrent leur gros bras mais ne parviennent pas à aplatir ce ballon qui fuit leurs mains à l’approche de l’en-but adverse.
Côté anglais, c’est un match de gala avec des pénalités systématiquement jouées plutôt que bottées. Et ça leur a sourit, avec tout de même un brin de réussite et surtout une défaillance sur les ailes de l’équipe de France. Coup sur coup, l’ailier anglais Anthony Watson s’est joué de Brice Dulin et Gael Fickou manifestement pas à leur poste à l’aile gauche.
Si Morgan Parra fait un sans faute au pied pour maintenir le XV de France à flot, c’est Fulgence Ouedraogo qui sauvera l’honneur avec un essai ponctuant un groupé pénétrant. Mais Rory Kockott manque la transformation qui aurait mis les Bleus (en rouge ce soir).
Les Bleus peuvent regréter les fautes de mains et le manque de justesse qui aurait permis d’inverser le score en toute fin de match.
Quelques satisfactions tout de même
Il y a des défaites qui laissent des souvenirs positifs et celle-ci, avant le match retour au Stade de France dans une semaine, en fait assurément parti. Sur la liste des satisfactions collectives on notera le pack d’avant qui a très bien tenu en mêlée et sur les quelques ballons portés.
La puissance physique, travaillée sans relâche depuis des semaines, a permis à l’équipe de France de gommer un déficit récurrent mais aussi d’appuyer sur les basiques de la conquête quand le jeu de passes était moins fluide. Il y a a fort à parier que ce sera un des atout numéro 1 des Français pendant le mondial.
Louis Picamoles, que le staff avait mis au placard l’année dernière, s’est rappelé au bon souvenir d’un 8 de niveau international. Avec sa facilité de perforation et sa couverture, il rassure autour de lui et ouvre des brèches pour la ligne de 3/4. Malheureusement, il a trop souvent été seul à remettre l’équipe dans le sens de la marche.
Côté points noirs, c’est clairement l’animation offensive et les automatismes des 3/4 qui ont fait défaut dans un match largement à la portée des Bleus. Brice Dulin, placé à l’aile, s’est fait déposé comme un junior, idem pour Gael Fickou sur le remplacement temporaire. Quant à Sofiane Gitoune, il a été totalement transparent, dommage. Derrière, Scotte Speding a trop cherché la percussion quand le jeu au large était possible.
Pour la charnière, le retour de la doublette François Trinh-Duc – Morgan Parra a été vraiment bon en début de match mais leur influence s’est peu à peu estompée au fil des minutes. On attend plus de la charnière tricolore.
Bref, le staff sait désormais où appuyer cette semaine à l’entraînement pour nous offrir une victoire au Stade de France la samedi prochain et surtout nous rassurer sur la Coupe du Monde à venir.