Blogueurs pauvre du monde "epolitik" et ne m'attendant pas à voir mon adresse dans ce dossier, je me suis procuré (comme chaque semaine du reste) le fameux magazine et, le temps d'un voyage en métro dans les méandres parisiens, je me suis plongé dans l'article. Ce numéro du magazine n'est en fin de compte qu'un amas de promotion, un outil de communication destiné à soutenir le lancement de la nouvelle version du site internet Challenges.fr. L'objectif, et cela est d'ailleurs clairement exprimé dans l'éditorial, étant d'accroître le nombres de visites uniques sur la plateforme numérique du magazine économique. Les catégories du classements des blogs d'abord: Politique, Medias, Technologiques, Bourse, Economie & Entreprises, vous avez là le panel complet des secteurs d'activités des lecteurs de Challenges. Les classements ensuite, ils sont étonnemment figés et donc finalement trés peu représentatifs de la fluidité et de la flexibilité du bloc blogopsphère dans lequel les débats, les histoires, les succès et les aventures se font et se défont quasi quotidiennement. Les commentaires et les jugements enfin, baignent dans les lieux communs...
Non, il n'y a décidemment rien à grailler dans ce dossier. En revanche la stratégie marketing est elle remarquablement pensée. D'abord ratisser large en ciblant une bonne typologie de ses lecteurs. Ensuite avoir une couverture accrocheuse, signe du temps, la blogosphère est sexy et fait vendre. Celle couverture attire les blogueurs eux même qui veulent savoir ce que le monde réel pense d'eux, elle attire les internautes plus généralement curieux d'en savoir plus sur ces OVNI qui usent leurs claviers sur internet. Et soudainement, on se rend alors compte que Challenges lance cette semaine la nouvelle bouture de son site internet trés "2.0".
Blogs, communauté, débats, il y a au moins un encars par page présentant les "nouveaux blogs" de la rédaction dans les domaines concernés... C'était donc ça.
En achetant "Challenges" hier, je ne m'attendais pas à me procurer une plaquette de pub.
Dans le même ordre d'idée, n'hésitez pas à visiter le compère Toréador dont le billet sur le classement Wikio mérite bonne lecture. J'adhère au propos et regrette que ce classement considéré comme "référence" en matière de blogs politiques soit à ce point vicié dès la racine. Mais aprés tout, le caractère imparfait des classements, qu'ils soient sur le net ou ailleurs prouve à quel point la blogopshère, cet amas de tout et de rien, sans règles ni contraintes reste inclassable, désordonnée, mais pas moins riche.