Un joli roman sur un sujet grave : l’obésité !

Par Citoyenhmida

Matteo CELLINI, a bien fait les choses pour attirer l’attention sur son premier roman : un titre énigmatique : “CATE, IO” et une première de couverture très aguichante représentant une ballerine potelée, aux formes généreuses mais d’une grâce certaine.

Le titre de la version française, parue aux Presses de la Cité en mars 2015 est plus explicite mais tout aussi accrocheur : “MOI, LA GROSSE”.

J’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait d’un “roman pour nanas” et qu’il ne m’intéresserait pas du tout ! Pourtant, je n’ai pas me retenir de le commencer, sans même lire la quatrième de couverture.

L’auteur, jeune professeur de littérature de 35 ans, prend la parole au nom d’une jeune fille obèse, qui souffre comme on peut à peine l’imaginer de son obésité, qui se réfugie dans ses études et ses lectures pour oublier sa souffrance et sa solitude.

Il évoque avec beaucoup d’émotion, et aussi de pudeur, les tourments de Caterina, qui doit subir le regard des autres et surtout agir et se comporter en sorte de ne jamais exacerber ce regard!

Pourtant, au fil des pages, l’héroïne va finir par prendre conscience que, au delà de l’apparence, il existe autre chose qui peut intéresser les autres.

Présenté comme cela, le roman peut sembler un peu “gneu-gneu” mais croyez-en mon expérience de lecteur impénitent : le roman de Matteo CELLINI est un petit chef d’oeuvre qui aborde, avec subtilité et tendresse, le sujet grave qu’est l’obésité, notamment pour la jeunesse.

La traduction de l’italien effectuée par Marie CAUSSE donne une excellente version française, fluide et agréable à lire.