En fait, quand on arrive sur son site, on a l’impression que c’est un blog. Et on a bien raison. Mais quand on regarde d’un peu plus près, « Styled by NOIR » est en fait une boutique en ligne, d’accessoires en grande partie. Stephanie Jenkins EST blogueuse MAIS AUSSI une business woman qualifiée.
Stephanie a d’abord commencé dans l’industrie des relations presse pendant 5 ans, avec les plus grandes maisons de luxe, naviguant entre les clients, discutant avec les blogueurs et journalistes.
Et puis elle en a eu assez et elle s’est dit qu’elle aussi elle allait être blogueuse. Mais comment être différente quand le marché est déjà surpeuplé ?
Eh bien au lieu d’avoir la référence de la boutique dans le magazine, elle a préféré acheter les collections d’accessoires, de vivre l’histoire avec cet accessoire, de lui donner vie et de poster ses photos que les visiteurs du blog pourraient directement acheter via son « blog ». En apparence, c’est un blog, mais en vrai, c’est un véritable site e-commerce.
Et elle a tout fait, du SEO, de la CRM, contactant ses clients directement, répondant à tous les mails et commentaires pour y arriver.
D’attachée de presse à acheteuse.
Quand on lui demande comment elle organise ses journées sur les salons de mode, elle nous donne ses petites astuces :
1er jour : repérer les marques, leur ranking dans les moteurs de recherches, sur les réseaux sociaux, leur présence, ce que les journalistes et les clients en pensent.
« Même à Las Vegas, pas le temps de sortir, il faut faire ses devoirs, c’est un travail très prenant mais j’adore ça. Je préfère les grandes marques déjà connues aux petites marques du fin fond de l’Australie. Je sais, c’est dommage, mais quand les gens vont chercher ces petites marques, c’est moi qui fait leur pub, les achats dans les moteurs de recherche, ça coûte cher. Et une grande partie de ma marge y passe. »
2ème et 3ème jour : c’est le jour des achats, des rencontres, des discussions qui durent des heures. Et à la fin, on repart avec de beaux projets pour les mois à venir.
Ce que je préfère acheter, ce sont ce que mes clientes pourront garder, un achat utile. Pas un achat qui ne pourra servir qu’une saison. Par exemple, un chapeau noir est parfait car je sais que je pourrai le remettre l’année prochaine. Un blouson à motifs, par exemple fleuri, je ne l’achèterai pas car ce n’est pas un classique pour moi.
Quand je ne trouve pas, je fabrique
Il lui arrive souvent de penser à un accessoire, par exemple une bonne avec un style de fermeture. Impossible de trouver sur la marketplace ou alors oui mais à des prix où, elle le sait, ses clientes n’achèteront pas. Elle noue donc des partenariats, travaille avec des experts pour créer des produits qui entreront dans son propre label. Son private label, c’est un peu ses RP à elle.
Ce qu’elle aime par dessus tout, c’est connaître ses clients, d’où ils viennent, quel âge ils ont, à quelle heure il passent commande sur le site. Elle passe ses journées à tracker et analyser ce qu’il se passe sur son site. Egalement, répondre à des demande via son mail ou ses réseaux sociaux prend une grande partie de son temps: c’est comme ça qu’elle engage ses clients, ses visiteurs, afin de leur donner une vraie expérience et faire qu’ils reviennent.
Des petits trucs à garder de côté pour vos projets
Photo 1 : Jodee Debes