Jean-Honoré Fragonard, "Le Colin-Maillard", vers 1754-1756,
huile sur toile, 116,8 x 91,4 cm,
Toledo, toledo Museum of Art, don Edward
Drummond Libbey, © Toledo Art Museum
L’inspiration amoureuse parcourt l’œuvre de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806). Se faisant tour à tour galante, libertine, audacieusement polissonne ou au contraire ouverte à une nouvelle éthique amoureuse, celle-ci ne cesse en effet de mettre en scène la rencontre des corps et la fusion des âmes. Inaugurée au mitan du XVIIIème siècle par des bergeries nourries des derniers feux de la galanterie, cette inlassable exploration de la sensualité et du sentiment s’épanouit par la suite au travers de voies contrastées, le « Divin Frago » s’illustrant avec autant de subtilité dans des œuvres « secrètes », scènes d’alcôve à la sensualité affirmée, que dans la célébration d’un amour sincère et moralisé. Réunissant peintures, dessins et ouvrages illustrés, au contenu érotique parfois explicite, l’exposition du Musée du Luxembourg met pour la première fois en lumière l’œuvre de Fragonard à travers ce prisme amoureux, la resituant à la croisée des préoccupations esthétiques et morales du siècle des Lumières.
Jean-Honoré Fragonard, "Le Verrou", vers 1777-1778, huile sur toile, 74 x 94 cm, Paris, musée du Louvre, département des Peintures, © Photo Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet
Jean-Honoré Fragonard, "L'Enjeu perdu ou Le Baiser gagné", vers 1759-1760, huile sur toile, 48,3 x 63,5 cm, New York, The Metropolitan Museum, don de Jessie Woolworth Donahue, 1956, © The Metropolitan Museum of Art, dist. Rmn-Grand Palais / image of the MMA
Jean-Honoré Fragonard, "La Résistance inutile", vers 1770-1773, huile sur toile, 45 x 60 cm, Stockholm, Nationalmuseum, © Nationalmuseum, Stockholm