Le Livre de Poche
534 pages
Gervaise a quitté sa région marseillaise et sa famille pour suivre Lantier à Paris. Ils ont deux enfants: Claude et Etienne, 8 et 4 ans. Lantier est un fainéant, profiteur et coureur qui finit par abandonner Gervaise et leurs enfants, emportant avec lui leurs maigres biens.
Heureusement, Gervaise est travailleuse, blanchisseuse de son état, et elle finit par épouser un voisin, Coupeau, ouvrier zingueur, travailleur lui aussi. Ils parviennent ainsi à être heureux, mettant même de l’argent de côté et engendrant une jolie petite Anna. Gervaise va même lancer sa propre affaire de blanchisserie.
C’est alors que Coupeau tombe d’un toit et est incapable de reprendre le travail. L’oisiveté mène ses pas vers l’Assommoir, le bar de la rue Poissonnière, et il entraîne alors Gervaise avec lui vers la misère, le vice et l’alcoolisme dont ils ne sortiront pas.
Quelle est la part de l’hérédité dans le malheur? Gervaise, héritière des Macquart, la branche bâtarde des Rougon-Macquart, visiblement vouée au déclin, dont la mère buvait un peu trop d’anisette, était-elle prédestinée à cette fin?
Est-ce par la destinée ou par excès de gentillesse qu’elle se laissera entraîner, d’abord par Lantier, ensuite par Coupeau, les hommes de sa vie qui finiront même par s’allier, sur le chemin de la misère?
Etienne Lantier dans Germinal, Anna Coupeau dans Nana, semblent confirmer la thèse du malheur héréditaire (d’après mes renseignements, on retrouve également Claude dans Le ventre de Paris, mais je ne l’ai pas lu).
Comme si, malgré les efforts, on ne pouvait échapper à sa destinée…
Ce n’est pas vraiment ma conception de la vie… ça n’empêche que L’Assommoir, que j’avais dû lire pour l’école, m’avait marquée à l’époque, et que sa relecture m’a semblé être le point de re-départ idéal pour le blog que j’avais laissé de côté depuis quelques semaines.