« Je suis l’homme le plus honnête du monde » – Patrick Balkany, 7 septembre 2013
Balkany est vraiment un sale type. Non seulement il a fraudé massivement le fisc, mais en plus, il n’aime pas l’art ! Quelle tête de cochon… (moi, le 18 Août 2015)
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Comme disait l’autre, il n’y a pas que Daesh qui détruit des œuvres d’art à coups de pelles de buldozzer…
Un permis de démolir est en effet affiché depuis le 22 juillet 2015 sur la crèche Louise Michel à Levallois-Perret dont le maire est (encore ?!) Patrick Balkany, l’à-présent bien connu trafiquant des Hauts de Seine dont les frasques sont suffisamment étendues dans la presse pour qu’il ne soit pas utile de s’étendre… Le système Sarkozy, quoi. Le péril, en la demeure, pour l’heure, c’est que cette crèche contient 5 panneaux monumentaux en béton gravé, réalisés et signés par Boris Taslitzky. Cet artiste français, d’origine russe, de renommée internationale, décédé en 2005, résistant sous l’occupation, fît grandement les frais de son engagement politique, dès 1935, au Parti Communiste Français. Il fût caché dans le Lot par Jean Lurçat, interné dans plusieurs camps (Riom, Mauzac et Saint-Sulpice la Pointe), traqué, arrêté, puis déporté à Buchenwald. C’est donc tout naturellement que la mairie communiste d’alors (nous sommes en 1968), en la personne de Parfait Jans, maire de 1965 à 1983, fît ériger la crèche et les panneaux de Boris Taslitzky. Ce dernier voulait rendre hommage à Louise Michel pour la crèche qui porte son nom en sa qualité de militante de la Commune, sous un angle précis, plus ignoré alors : son rôle auprès des enfants de déportés à Nouméa lorsqu’elle était enseignante, après sa déportation en Nouvelle Calédonie. Des 5 panneaux en question, intitulés « Louise Michel et les enfants de Nouméa« , dont j’ai tenté de retrouver la totalité, en vain, je ne peux hélas vous proposer que ces deux là, dont celui déjà vu plus avant dans le corps du texte, sous le permis de construire (et donc de démolir…) :
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« Cela m’apparaît insupportable de détruire des œuvres d’art, de grande qualité de surcroît, appartenant au domaine public. Le ciment gravé est une technique de décoration propre aux années 1960 et à la banlieue parisienne – il existe d’autres exemples passionnants, de Boris Taslitzky à Bezon, ou de Jean Lurçat à Saint-Denis. Informer sur ce qui se trame à Levallois me semble nécessaire. Ce n’est pas l’avis d’Isabelle Balkany, qui a raccroché au nez d’une journaliste du Parisien ce 17 août… (source Médiapart)
Nul doute que pour de tels individus, ce bâtiment et cette œuvre provenant d’un communiste sous une municipalité précédente toute aussi communiste soit un objet de détestation… Qu’on choisisse d’effacer. A moins que cette histoire ne soit le produit de la médiocrité, de la négligence et de la passivité de ses propres services… apeurés, comme nous le décrit si bien l’article de Médiapart.
Quoi qu’il en soit, une pétition en ligne nous informe que nous avons jusqu’au 22 septembre au plus tard pour faire revenir Monsieur le Maire de Levallois-Perret sur sa décision.
Agissons, c’est urgent. N’hésitez pas à informer vos élus, députés, sénateurs, maires, de cette histoire qui nécessite notre mobilisation collective… avant qu’il ne soit trop tard.