La décision vous appartient. Personne ne la prendra à votre place – ou sinon, craignez le pire !
Si vous voulez le fond de ma pensée, je crois que l’on ne « prend » pas de décisions : ce sont les décisions qui nous prennent. Je veux dire par là que les décisions importantes, structurantes, surgissent à notre conscience de manière généralement inattendue, comme la résurgence d’une source enfouie. Elles procèdent de l’intuition. C’est-à-dire de l’apparition, en surface, d’un sens qui a longuement muri dans les couches inconscientes. C’est toujours une libération de connaître l’un de ces moments où les choses se mettent en place et, littéralement, « tombent sous le sens ».
Le coaching est donc un travail sur le sens qui cherche à favoriser (accélérer ? enrichir ? approfondir ?) les processus de décision du manager ou du dirigeant. Le dispositif de coaching vise à aider le client à faire jour au sens qui est le sien. A favoriser, pour cela, la communication entre les différentes facettes de sa personnalité - à éclairer aussi nos contradictions. Ainsi surviennent ces prises de conscience qui témoignent que l'on a franchi un palier. Que l'on peut adopter une position plus juste, harmonieuse, dans notre environnement. Et gagner en confort, donc en efficacité.
Quand nous sommes encombrés de questions inutiles (sans parler de l’entourage qui, croyant bien faire, y rajoute avec des conseils, des « à ta place, je ferais ci et ça »), le coaching est le lieu pour analyser la situation, poursuivre le questionnement dont on sent qu’il n’est pas mené à son terme, et que l’on « manque quelque chose ». Il vise à éclairer nos motivations, dans ce qu’elles ont parfois d’obscur pour nous-mêmes ; à élucider une situation professionnelle, qui nous irrite ou nous échappe, mais dont on sent confusément qu’on y a notre part. On cherche, finalement… la bonne question : chacun sait qu’une question bien posée est le début de la solution (il se peut qu’elle soit la solution elle-même). Un coach est censé poser beaucoup de questions. Parfois, de sa place, il entend des réponses à des questions qui n’ont pas été encore posées – mais qui n’attendent que ça.
Connaissez-vous ce sentiment de se trouver à une croisée des chemins ? Aucun panneau indicateur à l’horizon. Prendre à gauche ou à droite ? Quand les perspectives ne sont pas claires, que l’on n’arrive pas à choisir, que l’on se sent piégé dans une alternative, alors il est intéressant d’« ouvrir le champ des possibles », de réfléchir à de nouvelles options, de remettre notre pensée en mouvement pour imaginer des combinaisons inédites. C’est « la troisième voie ».
Et vous, quelle est la vôtre ?
NB: une première version de cette note a été publiée en mars 2006
Crédit image : Grit Boehme
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