Pâte fine ou épaisse, format mini ou extra-large : la pizza séduit les français sous toutes ses formes. 809 millions de pizzas consommées en 2014 sur tout l'hexagone. Naturellement, ce plat occupe une place de choix dans le congélateur des français. L'année 2015 ne déroge pas à la règle : Buitoni, Dr Oetker et Marie alimentent les bacs des grandes surfaces !
La France est le deuxième pays consommateur de pizzas dans le monde, derrière les Etats-Unis et devant l'Italie. Au restaurant ou au rayon frais du supermarché, la pizza est partout. Mais le rayon où elle est le plus dynamique reste celui des surgelés. Paradoxalement, alors que ce rayon peine à faire face à la concurrence de l'indépendant Picard, les pizzas tirent leur épingle du jeu et enregistrent un chiffre d'affaires en progression de +7%, à 291 millions d'euros en 2014. De quoi encourager les grandes marques à innover.
Buitoni mise sur l'originalité des recettes
Le leader, avec ses gammes Grandiosa, Fraîch'Up ou Four à Pierre, frappe fort avec 5 innovations dès la rentrée. Alors que le consommateur français plébiscite la Reine, la Quatre Fromages et la Bolognaise, Buitoni choisit de mettre l'accent sur des recettes plus originales dont certaines inédites sur la marché.
Grandiosa s'enrichit ainsi d' une Edition Limitée, dont la recette devrait changer tous les 6 mois. L'Alpina inaugure cette série, avec une recette de saison qui sent bon la Savoie : pommes de terre, oignons, lardons, reblochon. Côté prix, il demeure identique au reste de la gamme, soit 4,25 € pour 570g de pizza.
Pizza Fiesta, la nouveauté lancée en 2014, offrira à partager une référence CBO (Chicken, Bacon, Oignons), inspirée du succès de la recette en fast food. 4,29€ les 500gr.
Avec son format mini et son contexte de consommation " Apéro dinatoire ", Piccolinis a séduit les consommateurs à la recherche de solutions pratiques et rassasiantes. Déjà riche de 8 références, la gamme gagne 3 nouvelles recettes. Des recettes à forte valeur ajoutée, inédites en grande consommation : tomates séchées et courgettes, saumon et épinards et duo de champignons. Buitoni vise définitivement une cible plus adulte, en recherche d'ingrédients raffinés. Le pack en est d'ailleurs le parfait reflet, avec un vert plus prononcé et des confettis aux reflets dorés. Cette fois-ci, le prix évolue : 3,45€ les 9 pièces, soit 23% plus cher que le reste de la gamme.
Marie revient à LA pizza, fine et sans superflus
A l'inverse de Buitoni, la marque privilégie en cette rentrée des recettes simples et se voulant plus authentiques. Sans renier le succès de la gamme Crousti Moelleuse, où générosité et plaisir compulsif règne en maître, la marque lance LA pizza (entendez, la seule, l'unique, la vraie) : une pizza plus fine, avec des ingrédients d'origine. 3 recettes composent cette nouvelle gamme : LA Quatre fromages au Bleu AOP et au Cantal AOP, LA Reine avec son jambon de porc français et LA Chèvre Lardons au fromage du Poitou-Charente. Le tout sur une pâte travaillée à l'huile d'olive. Disponible dès la rentrée, LA pizza sera recommandée au prix de 3,59€ les 380g, pour un positionnement premium, si cher à la marque.
Dr.Oetker gonfle ses pizzas avec Delizza
Lui aussi déjà présent sur le marché avec 14 références Ristorante, a lancé en avril dernier la gamme Delizza. A la différence de Ristorante, Delizza propose des pizzas au maxi format et à la pâte plus épaisse. La notion de partage est prépondérante, notamment dès le pack avec l'utilisation du polaroid et un visuel convivial en noir et blanc. Pour le lancement, la marque privilégie les trois basiques : Royale, Quatre Fromages et Bolognese. C'est en revanche sur le terrain de la garniture que la bataille est lancée, puisque Delizza se veut 30% plus généreuse que Buitoni et sa Grandiosa. Une pizza " +++ " donc, vendue à un prix " +++ " : 4,69€ les 575g, soit la pizza la plus chère de cette vague d'innovations.
Dans un mois, l'été tirera sa révérence : les glaces verront leur part de linéaire réduite dans les bacs du rayon surgelés. Une place qui ne restera pas vide bien longtemps, au vu de la dynamique du marché des pizzas.
Ingénieur Agronome spécialisé dans le marketing des industries agroalimentaires, je suis passionné d'innovations et de tendances en tout genre. Aujourd'hui Chef de Marques dans les fromages de terroirs, je me régale de la moindre nouveauté distillée par les acteurs de la grande distribution. Mon péché mignon : les OREO Double Crême. Ma Kryptonite : le cervelas.