Ébloui par son précédent film, Marie Heurtin (2014), on était donc plus qu'impatient de découvrir sa nouvelle réalisation. Mais alors qu'on s'attendait à une bonne comédie sociale française basée sur un concept à la Pretty Woman (1990), Une famille à louer de Jean-Pierre Améris apparait sans saveur, comme un mauvais téléfilm.
Synopsis : Violette ( Virginie Efira) est une mère chômeuse incapable de subvenir correctement aux besoins de ses deux enfants. Alors qu'elle se fait attraper par la police pour avoir battu violemment un vigile, Paul-André ( Benoit Poelvoorde), un maniaque solitaire, la remarque. Il choisit instantanément de louer ses services durant quelques semaines afin de créer une famille fictive, capable de lui donner de l'affection.
Un pretty woman raté
Le scénario d' Une famille à louer n'est pas accrocheur. On ne croit à aucun moment à la crédibilité d'un rapprochement entre les deux personnages venus d'un monde différent. Pire, il n'y a véritablement aucun évènement déclencheur, expliquant plausiblement le lien qui se créé entre le couple. On reste sur une série de scènes, de type gag, où les acteurs enchainent les situations rocambolesques.
Un casting décevant
On sait Benoit Poelvoorde capable du meilleur : La rançon de la gloire (2013), Le grand méchant loup (2011) ou encore Les Emotifs anonymes (2010). On attend également beaucoup de son prochain film Le Tout Nouveau Testament (2015).
Dans Une famille à louer, il redevient malheureusement l'acteur excentrique et sans maitrise. Il fait le pitre en tombant dans un sauna, en jouant l'homme frigide à la lampe torche avant de dormir... mais on ne ressent aucune osmose avec sa partenaire Virginie Efira, qui joue mollement une femme vulgaire et sans classe.
Une mise en scène approximative
A l'image, on ne retrouve malheureusement rien du génie de Jean-Pierre Améris qui avait tellement réussi à nous émouvoir par le passé. Peut-être a-t-il voulu se sortir de ce cinéma de confort en proposant une comédie légère ?
Néanmoins, il oublie l'essentiel : la force des sentiments et le besoin de ressenti du spectateur.
Oublions donc cette petite fausse note de parcours qui devrait vite s'estomper dans la carrière du cinéaste.
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