Un petit livre à lire d’urgence par tous ceux qui entendent
ne pas se laisser submerger par le catastrophisme ambiant.
Revue de livre par Thierry
Godefridi
« La planète va
super mal, bientôt il va falloir tout débrancher et on va tous mourir de faim
si nous ne sommes pas tous engloutis avant par un immense raz-de-marée
planétaire. Comment diable s’est-on mis dans ce pétrin ? Les obstacles au
meilleur des mondes possibles ne sont pourtant pas d’ordre technologique,
technique, économique ou même environnemental. Non, ils sont d’ordre politique. » C’est
la thèse que défend H16 dans son Petit Traité d’Anti-Écologie paru dans la
collection des Insoumis aux Belles Lettres (Paris).
« Si le
socialisme venait à manquer de pauvres et de chômeurs, l’économie deviendrait
subitement florissante et les électeurs renverraient les barons du
collectivisme à leurs études », donc« leurs propositions reviennent toujours à collectiviser l’énergie
de la production à la consommation, à diminuer autant que possible
l’utilisation de cette énergie et, en conséquence, à appauvrir tout le
monde. » Le ton de ce pamphlet décapant contre l’écologisme
médiatique, le constructivisme sociétal et l’idéologie recyclée de
l’auto-flagellation de masse est ainsi donné.
Que de chemin parcouru en quelques dizaines d’années,
constate l’auteur. Si dans les années 1970 le mouvement embryonnaire ne
concernait que quelques campeurs et amoureux transis de la nature irrités par
les pollutions visibles, les collectivistes communistes et socialistes
s’empressèrent de le récupérer lorsque la chute du Mur de Berlin entraîna la
disparition des républiques populaires au début des années 1990 et enleva aux
plus irréductibles les dernières illusions qu’ils entretenaient à l’égard du
modèle paradisiaque soviétique. Avec les verts comme nouveaux rouges, nous
voilà revenus un siècle en arrière, en pleine programmation de l’Homme Nouveau
et réformation de l’Humanité, sous les harangues des apôtres du dogme du
réchauffement climatique causé par l’activité humaine et sous les vivats des
foules ébaudies.
C’est heureusement sans crainte de se faire excommunier
comme hérétique que l’auteur procède à un inventaire des mythes et
contre-vérités qui ont émaillé l’avènement du réchauffisme, des causes et
effets de la flatulence des dinosaures il y a quelques dizaines ou centaines de
millions d’années à l’annonce faite en 2000 par un très sérieux journal
britannique selon laquelle la neige appartenait au passé, ce dont chacun aura
pu faire sa propre conviction lors des derniers hivers, à celle faite en 2005
par l’Organisation des Nations Unies suivant laquelle la détérioration du climat
obligerait 50 millions de personnes à migrer avant 2010 ou encore à celle
propagée par Al Gore suivant laquelle la calotte glacière arctique aurait
complètement fondu en 2013.
La réalité est bien contrariante. Toutes ces îles dont on
annonçait qu’elles seraient englouties par la montée des océans sont toujours
bien là et elles auraient même tendance à voir leurs populations augmenter
(allez savoir pourquoi !), que ce soit les Bahamas, les Seychelles ou les îles
Salomon. Aussi, les oracles de l’apocalypse climatique repoussent-ils sans
cesse les échéances de leurs prophéties car il faut bien se rendre à
l’évidence, la débâcle n’en finit pas de ne pas arriver. Ce ne devrait pas être
une surprise puisque le réchauffement climatique est en panne depuis 16 ans. Ce
n’est pas H16 qui l’affirme, précise-t-il, c’est le Met Office britannique
lui-même qui l’a annoncé en 2012. N’est-il pas curieux qu’une nouvelle si
importante n’ait fait l’objet d’aucun battage médiatique ?
H16 se veut néanmoins rassurant à l’égard de ses
compatriotes : « Gageons cependant qu’en France, écrit-il, on
saura ne pas tenir compte de ces péripéties et qu’on continuera d’encenser les
fiers penseurs d’un collectivisme décroissant et malthusien. » Il en tient
pour preuve les orientations de la politique énergétique française en matière
de production nucléaire et d’exploitation du gaz de schiste. Faisant fi d’un
pragmatisme à l’américaine, constate-t-il, les Français veulent surtout ne pas
suivre ces gros capitalistes éhontés et gagner comme eux une certaine
indépendance énergétique qui leur eût permis de réduire les coûts, de créer de
nombreux emplois et d’assurer la prospérité.
Ce Petit Traité
d’Anti-Écologie est à lire d’urgence par tous ceux qui entendent ne
pas se laisser submerger par le catastrophisme ambiant ni se laisser embobiner
par les « Fluffies », ces suaves et duveteux altermondialistes et
écolobonococos à la pointe du combat pour la Nature et contre l’Humanité dont
ils rêvent de vampiriser l’être, le bien-être et le mieux-être.
H16, Petit Traité d’anti-écologie à l’usage des lecteurs méchants,
Belles Lettres, 2015, 112 pages.