Sur beaucoup de sites internet, la tendance est à proposer des vidéos sur l’activité réalisée, sur l’entreprise présentée, sur les concepts fondateurs de la pensée, etc. Autant vous le dire clairement : je ne regarde jamais ces vidéos, sauf si je sais qu’elles vont présenter un événement purement visuel et qu’elles ne prendront pas plus d’une minute de mon temps !
Je préfère de loin la même information présentée sous la forme d’un texte qui va me laisser la liberté de trouver les éléments qui m’intéressent et de laisser tomber ceux qui ne m’intéressent pas. C’est ce que j’appelle un accès dynamique à l’information, en opposition à un accès linéaire tel qu’il est présent dans une vidéo.
Qu’on me comprenne bien : je n’ai rien contre les vidéos, sauf qu’elles ne me conviennent pas. Il est fort vraisemblable qu’elles répondent au besoin de nombreuses personnes, mais moi, ce qu’il me faut, c’est me laisser gambader dans l’information et saisir au passage l’élément qui me ravira !
Même face à un livre, il m’arrive d’avoir un comportement de lecture pour le moins inhabituel (ce qui ne veut pas dire rare) : je lis souvent à l’envers ! Lorsque j’ai dans les mains un livre « scientifique » propre à mon domaine de prédilection – la pédagogie, voire la psychologie – ma première lecture commencera par les dernières pages et remontera, assez rapidement, vers les premières pages. J’ai souvent dit, et je le maintiens, qu’il me faut ainsi environ 5 minutes pour découvrir le contenu du livre et en maîtriser les principaux aspects. Cette lecture à l’envers me laisse la liberté dynamique de découvrir le propos de l’auteur, tout en sachant très rapidement où il veut en venir. J’avoue que ces 5 minutes de découverte me suffisent parfois pour savoir ce que contient le livre et pour pouvoir réutiliser cette information dans l’une ou l’autre de mes publications. Il m’arrive aussi – heureusement ! – de me dire après ces 5 minutes que cet ouvrage vaut vraiment la peine d’être lu à l’endroit (du début à la fin). Mais cette lecture n’est jamais linéaire : elle saute ici ou là.
Il en va bien sûr autrement d’un roman. Dans ce cas, la lecture linéaire s’impose. Quoiqu’il m’arrive – assez souvent – d’aller lire la dernière page, voire même les derniers paragraphes, pour savoir comment conduire ma lecture. Cela ne m’arrive évidemment jamais lors de la lecture d’un recueil de poésie que je lis de la première lettre à la dernière, la plupart du temps en oralisant le poème que je lis.
Tout ça pour dire qu’il me semble aujourd’hui indispensable pour n’importe quel site d’informations de présenter à la fois une information de manière linéaire (une vidéo, un podcast…) et de manière dynamique (du texte, un schéma…) en offrant à chacun la possibilité d’explorer l’information de la manière qui lui convient le mieux.
Au moins, au bout du compte, cette réflexion m’aura permis de publier une belle image !