Berry Quincy au Crisis Festival - Erps-Kwerps, le 15 août 2015.

Publié le 15 août 2015 par Concerts-Review

Le billet de JPROCK :
15 août, 19h15, direction le Crisis Festival de Erps-Kwerps pour aller applaudir Berry Quincy.
Berry Quincy c'est un de mes coups de coeur, le genre de groupe qu'on découvre et qu'on aime immédiatement, convaincu d'avoir découvert une perle rare.
Originaire de Louvain le band intègre des éléments roots, rock, pop et soul à sa musique souvent teintée seventies.
A ce jour deux albums ont vu le jour, le premier éponyme puis l'excellent " Tuesday " que je vous avais détaillé lors d'une chronique cd que je vous invite à lire ou relire ici : http://concertmonkey.be/reports/chronique-cd-berry-quincy-tuesday2015
Et si je vous ai dit le plus grand bien des albums du groupe je vais aussi vous encourager à venir les voir en live car c'est sur scène que Berry Quincy donne sa vraie dimension. Car en plus d'être des excellents musiciens les membres du groupe sont aussi de fameux performers.
Frontstage on trouve Tim Beernaert, le magicien des claviers qui en quelques instants peut se métamorphoser en rockstar épileptique tandis qu' à ses cotés Dirk Lemmens , LA voix de Berry Quincy, en impose par sa texture vocale et fait craquer les coeurs de la gent féminine.
Mais même si ce sont Dirk et Tim qui au premier abord attirent les regards, les autres membres du groupe ne sont pas en reste et c'est à un combo vachement efficace et soudé qu'on a droit ce soir sur la plaine de Erps-Kwerps.
Malgré une météo bien triste et une pluie qui depuis des heures arrose le site du festival, Berry Quincy se montre convaincant et séduit au forceps un public quelque peu refroidi par ce temps automnal.
Parmi les titres joués ce soir, j'épinglerai " Old Man " , formidable single tiré du dernier album, " Chewy's Hall " que le groupe nous envoie bien dur dans la face, " Subtle World " joué en dédicace à une jeune femme du public et l'excellentissime " Sweet Motel " qu'on se surprend à fredonner bien longtemps après que le concert soit terminé.
Car la force de Berry Quincy, ce sont ses excellentes compos, des arrangements finement étudiés et des harmonies vocales du plus bel effet comme dans " For a Stranger " ou " Lonely Roller " morceau phare du premier album .
Combien de groupes peuvent se vanter d'avoir autant de titres imparables dans leur répertoire après seulement deux albums ? Pas beaucoup, c'est certain, alors ne vous privez pas du talent d'un groupe de cette trempe courrez les voir en concert et procurez vous leurs albums !
Non seulement Berry Quincy compose d'excellents titres, mais lorsque le band se fend d'une reprise d' " Uprising " de Muse il se l'approprie et arrive à surclasser l'original. Excusez du peu.
Et le public apprécie.
Malgré des conditions météo difficiles et un public pas totalement initialement acquis à sa cause ( un festival gratuit draine aussi quelques énergumènes venus là non pas pour la musique mais pour le bar ! ) Berry Quincy a une fois de plus tiré son épingle du jeu et s'est fait de nouveaux admirateurs.
Et quand on voit avec quelles difficultés les jeunots de Willow ont tenté après eux sans réel succès de se rallier un public peu réactif et assez dissipé, on se dit qu'au regard de la prestation la vraie tête d'affiche du Crisis Festival jouait bien à 20h45 et non pas 22h15 !
Berry Quincy existe depuis quatre ans, c'est encore jeune pour un groupe, le temps doit faire son oeuvre et la chance doit aussi s'en mêler pour les aider à accéder à l'échelon supérieur.
Personnellement j'y crois, car le potentiel ils l'ont.
Il ne manque plus qu'un petit coup de pouce du destin.
Alors accrochez vous les gars, ne lâchez rien, le talent finit toujours par payer...
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.