Sujet flou et peu d’explication autour de lui…
Qu’est ce que la boulimie, par quoi ce caractérise cette maladie, quels sont les symptômes et comment en sortir ?
Alors qu’elle débute le plus souvent à l’adolescence ou à la puberté, la boulimie entre dans le cadre des addictions, elle est parfois qualifiée de toxicomanie sans drogue.
1/ Définition La boulimie se caractérise par des périodes de pulsions incontrôlables vis-à-vis de la nourriture, suivies d’une réaction déclenchée par la peur de grossir, à l’origine de diverses pratiques néfastes : vomissements, diurétiques, jeûne ou restrictions alimentaires. Le cycle boulimique peut se répéter plusieurs fois par jour ou moins fréquemment. Dans la majorité des cas, la boulimie se vit dans la honte et la clandestinité. La plupart des patients hésitent à consulter et espèrent contre toute évidence s’en sortir seuls. Les personnes boulimiques peuvent être d’un poids trop faible, normal ou excessif.
2/ épidémiologie Les données épidémiologiques indiquent que cette pathologie concerne :
- 5 à 7 filles pour 1 garçon,
- l’âge de survenue se situe vers la fin de l’adolescence (18 - 20 ans),
- la prévalence est de 1,1 % chez les filles et de 0,2 % chez les garçons.
3/ Signes cliniques Les signes cliniques de la boulimie sont :
- Episodes récidivants de gavage,
- sentiment de perte de contrôle du comportement alimentaire,
- purges fréquentes ou restrictions alimentaires sévères (vomissements, laxatifs, diurétiques …),
- préoccupation excessive au sujet du poids et de l’apparence,
- sentiment de honte, de dévalorisation, de culpabilité et de dégoût profond.
Les manifestations somatiques de la boulimie sont :
- Irrégularité menstruelle,
- troubles ioniques,
- intoxication à l’Ipéca thermique,
- dilatation, rupture de l’estomac,
- hypertrophie parotidienne,
- oesophagite,
- ulcération,
- fausses-routes gastriques,
- pneumopathie de déglutition.
4/ Traitement La prise en charge se base sur une thérapie cognitive et comportementale, l’objectif du traitement étant d’aider les patients à surmonter leur désir compulsif de manger. Quatre points sont à développer :
- L’information sur les besoins énergétiques et sur les aliments.
- La valorisation des matières grasses à un juste niveau.
- Un travail sur le comportement à table.
- Une mise en relation entre humeur et prise alimentaire (ou refus de prise alimentaire).
La prise d’anti-dépresseur a plus d’effets en terme de réduction de la fréquence des crises chez une personne, ou en terme de nombre de patients chez qui les crises disparaissent, au moins pendant une certaine période.
Contrairement aux anorexiques, ces patients sont conscients de leurs difficultés psychologiques et sont plus désireux de participer avec le médecin, ou le psychothérapeute, au projet thérapeutique.
si vous vivez une situation semblable laissez nous votre adresse e mail ou un commentaire afin que nous puissions créer un échange sur le sujet dans le but de comprendre et peut être anticiper sur cette maladie… Beaucoup de courage à celles ou ceux qui le vivent chaque jours…