En Février dernier, une petite délégation composée de 2 députés français, Jacques Myard (UMP) et Gérard Bapt ( PS), ainsi que de deux sénateurs, l’UMP Jean-Pierre Vial et le centriste François Zocchetto, ont entrepris d’aller rendre une petite visite amicale à ce gentil Monsieur qu’est Bachar al-Assad, le Président syrien. Ils bravaient ainsi la ligne diplomatique française, qui consiste à refuser tout dialogue avec un homme considéré comme un dictateur, ce que bien entendu je partage de tout cœur. Notre courageux Gérard a fait faux bond à ses camarades au dernier moment, probablement effrayé par la proverbiale fureur vallsienne. Les autres avaient alors salué le bon accueil d’un Président souriant en concluant en ces termes ; « Nous avons rencontré Bachar al-Assad pendant une bonne heure. Ça s’est très bien passé ». Cela avait alors provoqué une belle polémique, à mon sens plus que justifiée. Je serais donc fort curieux et désireux aujourd’hui, après avoir été destinataire de cette information ce matin, de connaître l’actuelle position des intéressés, après que 82 personnes au moins, en majorité des civils, eusse péri hier à Douma, suite à des frappes aériennes près de Damas, le jour même où le patron de l’ONU pour les affaires humanitaires s’entretenait avec des responsables dans la capitale syrienne.
« Le régime a frappé six fois sur un marché populaire dans le centre de Douma et quatre fois dans les environs. Il y au moins 82 morts et plus de 250 blessés », a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Si ça ce n’est pas du cynisme et de la provocation… Le dialogue s’avère en effet particulièrement utile. Bravo les gars. La France est fière de vous. Le meurtre délibéré de civils, beau résultat de vos palabres.