0 . Zéro. C'est généralement la note que l'on met aux cancres de la classe. Et donc, c'est officiel ! Nous sommes les cancres de la classe européenne. Croissance de notre économie, nulle. Nous faisons moins bien que l'Italie, le Portugal, la Grèce (la Grèce ???) . Quant à l'Espagne, sur laquelle nos " experts ", sans parler de la droite de la droite et de la gauche de la gauche, tombaient à bras raccourci en vantant les mérites des indignés et autres " podemos " qui allaient ouvrir une troisième voie qui niquerait les banques et le grand capital, eh !bien : Caramba ! Encore raté ; L'Espagne explose ses performances économiques et sa croissance n'a jamais été aussi forte depuis ... 1977 !
Bien sûr, tous ces chiffres nous saoulent: Déjà, les statistiques grecques... truquées pendant 30 ans, ce n'est pas aujourd'hui que l'on va les prendre pour argent comptant. Quoique... Avec ce qui se passe dans le monde, jamais les îles grecques n'ont été aussi attirantes, et la saison touristique qui fait vivre le pays, s'annonce brillante. Tsipras ou pas, Grexit ou pas, comme le disait une ancienne publicité de l'office du tourisme : " La mer a un pays : La Grèce " et cela fait 2000 ans que ça dure !
Chez nous, on n'y comprend plus rien: Avec une croissance zéro, on aurait pu imaginer un appel à la mobilisation générale. Mais non : Le gouvernement est content et voit même la reprise: " L'indice X a augmenté de 0,3 %, le facteur Y a frémi de 0,2 %, si l'on compare aux prévisions saisonnières rapportées sur un an, ça fait 0 ,8 ". Ca y est : La crise est derrière nous, et sous entendu: La réélection est devant... Hollande.
En fait, nous savons tous bien que les mesures que l'on nous annonce depuis des années se sont transformées en mesurettes. Libéraliser les lignes de bus ne va pas faire sensiblement baisser le chômage. De même que regrouper l'Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardennes, ne boostera pas l'emploi à Châlons-en-Champagne ! Nous savons bien que finalement allemands, autrichiens, danois, suédois, irlandais, et même portugais, italiens et espagnols ont eu raison de se serrer la ceinture, se réformer, se désendetter. Nous savons bien que ce n'est pas faire du " french bashing " ou du " Hollande bashing " que de s'inquiéter de notre perte de compétitivité. Tiens !: Où est donc passé le fameux " choc de simplification " qui devait booster notre économie, et qui ressemble plus à une marée en Méditerranée qu'aux marées d'équinoxe au Mont Saint-Michel.
Nous savons tout cela. Mais l'été a été plutôt beau - sauf au-dessus de Paris-Plage où comme d'hab il a plutôt flotté - alors profitons-en.
Il sera bien temps cet automne de s'inquiéter, si par malheur, au niveau mondial, les taux d'intérêt se remettaient à monter. Nous serions alors étranglés ! Contrairement à tous nos voisins qui eux se sont désendettés.
Allez, vous piquerez bien une dernière tête dans la grande bleue ?
Nous vivons une e-poque formidable.